Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 10 - Colonne 1654
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Titre de l'article : MONMOREL (MONTMOREL ; CHARLES LE BOURG DE), prêtre, vers 1657-1719.
Début de l'article :
— Charles Le Bourg de Monmorel, qu'il ne faut pas confondre avec son frère Jean, plus connu sous le nom de l'abbé des Alleurs (Correspondance de Bossuet, éd. Urbain et Levesque, t. 2, p. 192-194), est né vers 1657 de Pierre Le Bourg et de Catherine Baudry, dans la paroisse Saint-Ouen de Pont-Audemer. Il reçut le 19 septembre 1670 la tonsure et les ordres mineurs. Il ne fut ordonné prêtre qu'en septembre 1697, quelques semaines avant de devenir aumônier de la Dauphine, la duchesse de Bourgogne (décembre 1697). En 1699, il fut pourvu de l'abbaye de Notre-Dame de Lannoy, au diocèse de Beauvais, et, en 1716, il succéda à l'abbé des Alleurs, son frère, comme abbé de La Réau, au diocèse de Poitiers. Il mourut le 28 ou le 30 octobre 1719. Charles de Monmorel était surtout un prédicateur. Il a prêché avant et après son sacerdoce. Ses contemporains l'ont apprécié, tel Saint-Simon. Il publia ses principaux sermons : Homélies sur les Évangiles de tous les dimanches de l'année… (4 vol., Paris, 1697), repris en 1698 dans une série (sans titre général) qui compte dix volumes (Paris, 1698-1706) grâce à l'adjonction d'homélies sur la Passion, sur les mystères de Notre-Seigneur, sur ceux de la Sainte Vierge, et sur les évangiles de tous les jours de carême (rééd., 1706-1713 et 1742-1751 ; Avignon, 6 vol., 1841 ; Migne, coll. Orateurs sacrés, t. 91-92, Paris, 1866). Dans ces homélies, Monmorel veut communiquer le mieux possible le sens et la portée de la Parole de Dieu. Il expose sa haute conception de la prédication dans sa Préface : il la veut essentiellement évangélique. Ses plans sont logiques, son style est clair, son enseignement à la fois spirituel et pratique, reprenant les grands thèmes de la tradition commune, sans grande originalité. 1655 Monmorel, qui avait fait preuve durant sa vie d'une grande cordialité dans ses rapports sociaux, a exprimé cette préoccupation dans une plaquette De l'amitié (Paris, 1692). Sa charité pratique l'a conduit à fonder à Pont-Audemer un établissement des Filles de la Charité (Paris, Archives nationales, S. 6. 173). Bossuet, Correspondance, éd. Urbain et Levesque, t. 2, Paris, 1909, p. 192-194 ; t. 9, 1915, p. 72-73. — Saint-Simon, Mémoires, éd....

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