Auteur : Teófilo APARICIO LÓPEZ.
 
Tome 10 - Colonne 1717
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Titre de l'article : MORALES (ANDRÉ-JÉRÔME DE), augustin, 17e siècle.
Début de l'article :
— Selon les chroniqueurs, Andrés Jerónimo de Morales fut baptisé dans la paroisse de San Sebastián à Madrid ; il fit profession le 11 mai 1625, d'après Santiago Vela, chez les augustins au couvent de San Felipe el Real à Madrid. On le dit théologien insigne et lui-même se donne le titre de lecteur en théologie des universités de Valladolid et d'Alcala. Il fut examinateur synodal à l'évêché de Ciudad Rodrigo, prieur du couvent de Pampelune (1638), recteur du collège de doña María de Aragón (1657), prieur de San Felipe de Madrid (1660), visiteur de la province augustinienne de Castille. Il prêche encore en 1669 aux fêtes de canonisation de Pierre d'Alcantara. On ignore la date précise de sa mort. Morales a une place dans les lettres espagnoles et dans la spiritualité par son unique ouvrage : Escarmiento del alma y guía a la unión con Dios (Madrid, 1657, 1767, 1777 ; Saragosse, 1665, 1670, 1712). Ce petit livre se présente sous forme de dialogue entre un ermite et celui qu'il instruit des moyens et des manières d'agir pour atteindre à la perfection, qui est l'union à Dieu. Morales dit qu'il fut poussé à écrire l'ouvrage par « la nécessité en laquelle Dieu le mit de guider une âme ». Le chemin vers l'union à Dieu est présenté en dix pasos ou étapes : des doutes qui agitent l'âme à la ferme résolution de servir Dieu, de l'attrition à la contrition, le passage à la méditation, puis à la contemplation, depuis la contemplation que l'école carmélitaine dirait acquise jusqu'à l'infuse, l'expérience des manifestations extraordinaires qui accompagnent les hauts degrés de l'oraison, enfin le total dépouillement de soi et l'entrée dans la vie dans le Christ, qui est le terme de la perfection humaine et de l'union mystique avec Dieu en cette vie. Morales situe bien les phénomènes mystiques comme des conséquences et non comme l'essentiel de la contemplation ; celle-ci est de même un moyen par rapport à la sainteté. L'ouvrage est solide et clair ; il ne se rattache explicitement à aucune école spirituelle, mais présente plutôt la doctrine mystique commune sans se préoccuper de la prouver théologiquement ou à l'aide des autorités en la matière. Il est moins connu qu'il ne le mériterait. N. Antonio,

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