Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 10 - Colonne 1719
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Titre de l'article : MORALES (PIERRE), jésuite, † 1614.
Début de l'article :
— Né à Valdepenas (diocèse de Tolède) vers 1537, Pedro Morales entra dans la compagnie de Jésus en 1570, étant déjà docteur in utroque jure de l'université de Salamanque. Envoyé au Mexique en 1576, il est ordonné prêtre à Mexico le 25 mars 1577 et commence par enseigner morale et droit canon. Nommé recteur du collège de Puebla en 1580, il en assumera quatre fois la direction. Morales participe comme canoniste au troisième concile provincial de Mexico (1585) et comme délégué élu de sa province à la cinquième congrégation générale de la compagnie (Rome, 1593). Il meurt à Mexico le 6 septembre 1614. En dehors de lettres et de rapports concernant ses charges de supérieur, et d'une Carta del P. P. de Morales… para… P. Everardo Mercuriano sur les fêtes organisées à Mexico pour recevoir les reliques envoyées par Grégoire XIII (Mexico, 1579, 199 f.), Morales n'a publié qu'un ouvrage : In caput primum Matthaei. De Christo Domino, de SS. Virgine Deipara Maria, veroque eius dulcissimo et virginali sponso Iosepho. Déjà présenté aux censeurs en vue de son impression en 1599 (cf Zambrano, cité infra, p. 361) et alors intitulé Las Excelencias del glorioso san Joseph, l'ouvrage ne sera imprimé à Lyon qu'en 1614 (mille col. in-fol., plus quatre indices ; rééd.. 2 vol., Paris, Vivès, 1869 ; trad. franç., 3 vol., Paris, 1878). C'est une somme de tout ce qui a été écrit sur Matthieu 1 par les Pères et les théologiens ; la part faite à saint Joseph est importante et c'est sous cet angle que A. Bédard l'a étudiée en montrant ce que le jésuite P. de Barry et sa Dévotion à saint Joseph (Lyon, 1640) doivent à Morales. Les emprunts et les sources accumulées n'empêchent pas l'auteur de structurer sa joséphologie ; c'est ainsi que les privilèges et les grandeurs de Joseph sont mis en dépendance directe de ceux de Marie, ceux de celle-ci ayant leur source en Jésus. Il discute avec nuance et sans trancher la question de savoir si la dignité d'époux de Marie occupe le premier rang ou plutôt celle de père de Jésus ; à ce propos il expose une conception très haute de la paternité, de la relation spirituelle du père à l'Enfant dont il voit le fondement...

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