Auteur : Gérard SITWELL.
 
Tome 10 - Colonne 1722
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Titre de l'article : MORE (HÉLÈNE ; GERTRUDE en religion), bénédictine, 1606-1633.
Début de l'article :
— Hélène More naquit à Low Leyton (Essex) le 25 mars 1606 ; son père, Crisacre More, était l'arrière-petit-fils de saint Thomas More et son biographe. Hélène fut éduquée dans sa famille et, en décembre 1623, devint cofondatrice d'un couvent de bénédictines anglaises à Cambrai. Elle y fit profession le 1er janvier 1625 et prit le prénom de Gertrude. C'est là qu'elle mourut le 17 août 1633. A sa mort, Gertrude laissait quelques écrits que recueillit le bénédictin Augustin Baker (DS, t. 1, col. 1205-1206) qui en prépara l'édition et rédigea une Life de Gertrude. La publication n'eut lieu qu'en 1658 ; On y trouve une Apology pour elle-même et pour son guide spirituel, une suite de cinquante-trois soliloques ou entretiens avec Dieu, que Baker intitule Confessiones amantis, et divers Fragments : notes sur la vie religieuse et sur les textes scripturaires, prières de diverses sources, nombreux actes personnels. Entrée au couvent à dix-sept ans et morte à vingt-sept, toute son expérience d'adulte se situe dans le 1723 cloître. Ses écrits, qu'elle ne songeait nullement à publier, reflètent nécessairement sa vie dans ce cadre ; aussi ne peut-on les comprendre sans connaître les conditions du couvent à cette époque. Dans le mouvement de la contre-réforme, aux environs de 1590, un certain nombre de couvents anglais de femmes, dont celui de Cambrai, furent fondés dans le nord de la France. La plupart de ces couvents, notamment ceux des bénédictines, se trouvèrent bientôt engagés dans une controverse provoquée par la nouvelle spiritualité jésuite ou du moins par un certain nombre des moyens qu'elle promouvait : méditation discursive, direction spirituelle assidue avec examens de conscience, entretiens spirituels et confessions fréquentes. Certaines religieuses les acceptaient, d'autres pas, division particulièrement nette à Cambrai. Dans leur ensemble les bénédictins de la congrégation anglaise nouvellement réformée étaient favorables à la nouvelle spiritualité. C'était le cas manifestement à Cambrai. Mais Baker, qui se trouvait là comme une sorte de chapelain surnuméraire auquel les religieuses qui le désiraient pouvaient s'adresser, menait une vie tout orientée vers la contemplation et offrait à qui...

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