Auteur : Denis HUERRE.
 
Tome 10 - Colonne 1826
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Titre de l'article : MUARD (JEAN-BAPTISTE), prêtre, 1809-1854.
Début de l'article :
Né à Vireaux (Yonne) en 1809, Jean-Baptiste Muard devient prêtre du diocèse de Sens. Curé de Joux-la-Ville en 1834, puis de Saint-Martin d'Avallon en 1838, il institue en 1842, à Pontigny, une Société des Prêtres Auxiliaires destinés aux missions diocésaines, et, en 1827 1850, inaugure au lieu dit La Pierre-qui-vire (canton de Quarré-les-Tombes) une forme nouvelle de vie commune, pauvre et priante. Mais il meurt dès 1854, des suites du choléra, bien avant l'entrée de cette communauté dans l'ordre bénédictin, réalisée à la demande de Pie IX en 1859. Lui-même ne se souciait nullement d'une telle incorporation, conscient du caractère peu classique d'un essai placé d'abord par lui davantage sous le patronage de saint François d'Assise que de saint Benoît. Ce sont des moines qui remarquèrent la tonalité monastique de ses aspirations et de sa vie : l'abbé du Sacro Speco de Subiaco, d'abord, dom de Fazy, qui lui fait lire et adopter la Règle de saint Benoît (1848) ; l'abbé d'Aiguebelle, dom Orsise, ensuite, près de qui il fait un noviciat avec trois autres frères (1849-1850). Les deux oeuvres créées successivement par Muard à Pontigny et à la Pierre-qui-vire se ressemblent par le souci apostolique, fondamental pour lui. Mais les différences sont grandes, la première est essentiellement une oeuvre de prédication, la seconde s'efforce d'harmoniser en un seul ensemble divers types de vocations : artisans manuels, religieux plus adonnés à l'étude, ermites et reclus, ou bien, pour quelques frères, une activité de prédication, mais tous, qu'ils soient cénobites ou solitaires, vivant dans un retrait marqué du monde, dans le silence et la pauvreté. Les écrits du père Muard sont presque tous inédits : correspondances, Règlement pour les Prêtres Auxiliaires de Pontigny, Constitutions pour les Cordistes (premier nom de ceux qui furent, un temps, appelés ensuite bénédictins du Sacré-Coeur), écrits personnels. A sa mort et sous le patronage de l'archevêque de Sens, un extrait des Constitutions prévues pour la Pierre-qui-vire, et alors découvertes, fut publié et refusé par Rome (1857) pour leur excessive rigueur. Ses sources préférées sont connues : les Exercices de saint Ignace (éd. J. Roothan) ; Rancé, lu à Sept-Fons en 1847 ; enfin et surtout le...

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