Sous le nom de Pedro Muñoz ont paru des Exercicios Espirituales de S. Ignacio.., sacados del librito mismo del Santo, y del P. L. de la Puente, del P. G. de la Figuera, y del P. C. Palao (Séville, 1714 ; Salamanque, 1715 ; Madrid, 1757, 1761, 1775 ; les deux dernières éd. de Madrid contiennent en outre trois exercices sur la passion du Christ, l'amour de Dieu et l'examen, tirés du jésuite S. Izquierdo ; Séville, 1798 ; trad. italienne, Venise, V. 1720). 1843 La première esquisse de cet ouvrage semble être la Práctica de los Exercicios Espirituales de S. Ignacio… Según la expone el V. P. L. de la Puente.., en el primer tratado del primer tomo de sus Meditaciones (imprimerie du collège de Cadix, 1688) ; l'exemplaire conservé à la bibl. du collège de Valladolid porte la note : « Author el P. Ioseph de Cañas », lequel se trouvait en 1688 au collège de Cadix. José de Cañas, né à Jerez le 19 mars 1646, entra dans la compagnie de Jésus le 18 septembre 1660 ; il enseigna grammaire, rhétorique, mathématiques et philosophie. Ayant fait sa profession à Cadix (15 août 1679), il fut recteur des collèges de Carmona et de Cadix ; après avoir passé en diverses résidences, les catalogues de la province jésuite de Grenade le disent être affecté à Cadix en 1688-1689 et, au moins à partir de 1705, à Séville ; il se trouvait donc sur place lors de l'impression des deux ouvrages dont nous avons parlé. Il fut admoniteur, consulteur de province, père spirituel de la maison professe de Séville et y mourut le 9 février 1735. D'autre part, on sait que Cañas publiait anonymement et diffusait la spiritualité ignatienne. Le manuscrit original (conservé aux archives S. J. de Loyola) des Centellas Ignacianas (trad. espagnole des Scintillae ignatianae de G. Hevenesi, cf DS, t. 7, col. 431-433) porte la mention : « traduites du latin en espagnol parle P. Joseph de Cañas… 1719 ». D'après Uriarte, cette traduction ne diffère pas de celle imprimée à Séville en 1753 et 1881 et qui est attribuée au Dr D. Pedro Muñoz de Zarate, inconnu par ailleurs. Or il a existé un Pedro Muñoz, né à Ségovie en 1601, reçu parmi les jésuites le 18 juillet 1618 et qui a vécu presque constamment au collège de Salamanque, où il mourut le 27 janvier 1664. On ne peut lui...

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