— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Méthode. — 4. Spiritualité.

1. Vie.

— On a peu de renseignements sur Gaudence. Vraisemblablement clerc de Brescia, Gaudence fut choisi, à la mort de saint Filastre (après 385), évêque du diocèse (DS, t. 1, col. 1626), pour lui succéder, du vivant de saint Ambroise de Milan † 397. Il se trouvait alors en Orient et il hésita beaucoup à assumer cette charge. Il revint avec de précieuses reliques de martyrs, et reçut la consécration épiscopale à Brescia, encore qu'il se jugeât de maturité insuffisante. 140 La qualité de sa doctrine et de son éloquence amenèrent des sténographes à recueillir et à répandre ses sermons. Benevolus, qui avait été magister memoriae de Valentinien II (383-392) jusqu'en 386, le pria de mettre par écrit dix homélies de la semaine de Pâques, que la maladie l'avait empêché d'entendre (Gaudence en ajouta cinq ; six autres complètent le recueil). Son mérite en fit un des ambassadeurs que le pape Innocent Ier (407-417) et l'empereur d'Occident Honorius Ier (395-423) envoyèrent à la cour impériale de Constantinople, pour demander le retour d'exil de saint Jean Chrysostome (406), d'ailleurs sans succès (Palladius, Dialogue historique sur la vie du bienheureux Jean Chrysostome, ch. 3, PG 47, 14-15). L'exilé écrivit à Gaudence une lettre de remerciements « pour la ferveur et l'authenticité » de sa charité (lettre 184, PG 52, 715-716). Gaudence eut aussi comme amis les évêques Chromace d'Aquilée († vers 407), Simplicien de Milan † 401, Nicéta de Rémésiana († vers 414) et l'écrivain Rufin d'Aquilée † 410. Il gouverna l'église de Brescia au moins quatorze ans (tract. 21, PL 20, 1002a). On estime qu'il mourut vers 410. Il fut inhumé dans la basilique « de l'assemblée des saints » à Brescia, actuellement dédiée à saint Jean l'Évangéliste. Il l'avait consacrée, prononçant l'homélie (17, 959-971). Le martyrologe romain le mentionne au 25 octobre (AS, décembre, Martyrologium romanum, Bruxelles, 1940, p. 476-477 ; AS, octobre, t. 11, Bruxelles, 1864, p....

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