Auteur : Augustin DEVAUX.
 
Tome 11 - Colonne 18
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Titre de l'article : NAGORE-EZQUERRA (PÉREZ DE, AUGUSTIN), chartreux, 1620-1705.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine.
1. Vie et oeuvres.
— Agustín Pérez de Nagore-Ezquerra (qui signa toujours simplement Agustín Nagore), naquit à Saragosse en 1620 d'une famille noble ; par sa mère il était arrière-petit-neveu de saint Charles Borromée. Son érudition étendue en littérature et en théologie laisse supposer qu'il fit des études universitaires ; il reçut le sacerdoce avant son entrée à la chartreuse d'Aula Dei, près Saragosse, où il fit profession en 1661. Rapidement appelé à des charges mineures dans les petites maisons voisines de Las Fuentes et de La Concepción, il revint à sa maison de profession en 1673 comme procureur chargé des affaires dans Saragosse 19 et passa premier procureur en 1678. Après avoir obtenu un grand nombre de voix lors d'une élection priorale manquée en janvier 1680, il fut nommé prieur par le chapitre général en mai suivant. Il mena immédiatement une action vigoureuse contre le vieil abus de la libre disposition des honoraires de messe par les religieux. Deux ans plus tard, sa communauté saisit le prétexte de la promulgation de la nouvelle édition des Statuts de l'Ordre pour se révolter contre lui et contre le gouvernement d'Innocent Le Masson, alors général (DS, t. 9, col. 572-583). Ce fut le drame de la vie de Nagore. Envoyé à Madrid comme délégué généralice pour poursuivre l'affaire devant le Conseil royal d'Aragon et l'Inquisition, malgré l'opposition acharnée du visiteur de la province, Antoine Gascon, un intrigant assez vil, du vice-roi d'Aragon, le duc de Hijar, et de l'archevêque de Saragosse, Diego del Castrillo, sa dextérité obtint un succès complet dès le 7 juillet, tandis que Le Masson le transférait au priorat de La Concepción et confiait au visiteur la charge difficile de pacifier Aula Dei. Le 20 août, Le Masson se voyait intimer par l'archevêque, agissant comme délégué apostolique aux termes du concile de Trente, l'ordre d'intenter un procès criminel à Nagore au sujet de vieilles poésies badines adressées à une carmélite, dont on le supposait l'auteur. Au milieu d'un déchaînement de libelles calomnieux, mais vigoureusement soutenu par Le Masson, Nagore put prendre possession de son nouveau priorat et obtenir des juges moins...

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