Auteur : Jesús ALVAREZ GOMEZ.
 
Tome 11 - Colonne 60
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Titre de l'article : NAVARRUS (DOCTEUR NAVARRO OU MARTIN DE AZPILICUETA), chanoine régulier, 1492-1586.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3 Doctrine.
1. Vie.
— Martín de Azpilicueta naquit à Barasoain (Navarre) le 13 mai 1492. Il était cousin de François Xavier. Le jour même de sa confirmation, il reçut aussi la tonsure cléricale. A neuf ans il commença à percevoir les rentes d'un bénéfice ecclésiastique de son bourg natal et d'un autre de Falces, pour être en mesure de faire face à ses études. A douze ans, ses parents l'envoyèrent à Alcalá, où il étudia les arts et la théologie. En 1510 il passa à l'université de Toulouse pour l'étude du droit canon et du droit civil ; il y obtint en 1514 le doctorat. Ordonné prêtre en 1515, il enseigna d'abord (1518-1521) à l'université de Toulouse, puis à Cahors. Le roi de France voulut le retenir, en lui offrant une chaire à Paris ; mais Martin regagna la Navarre, sa patrie, en 1523. Sur les instances de son disciple Francisco de Navarra, prieur de Roncevaux, il entra comme novice dans cette communauté de Chanoines réguliers et y fit profession en 1524. La même année, il se rendit à l'université de Salamanque pour y occuper diverses chaires. En 1532 il obtint le titre de docteur de Salamanque, pour pouvoir entrer dans le Conseil de cette université. La même année il obtint au concours la chaire des Décrets, puis l'année suivante celle de Prime en droit Canon. En 1537, à la demande du roi de Portugal Jean III et par décision de l'empereur Charles Quint — qui dut pour cela vaincre l'opposition du Conseil de Salamanque —, le docteur Navarro alla enseigner à l'université de Coïmbre, où son prestige s'accrut encore et où il commença sa tâche d'écrivain. Après sa mise à la retraite à Coïmbre (1555), il retourna en Espagne, refusant une prélature qu'on lui offrait pour le garder au Portugal. Doña Juana, gouvernante de Castille, lui offrit l'archevêché de Saint-Jacques de Compostelle, qu'il refusa de même. Sur les instances de l'accusé et par ordre formel de Philippe II, il accepta de défendre la cause du célèbre archevêque de Tolède, Bartolomé de Carranza, cité devant l'Inquisition. Sa courageuse défense de l'archevêque eut pour conséquence que lui-même fut suspecté d'hérésie et placé sous la surveillance du...

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