Auteur : Joannès PRAZ.
 
Tome 5 - Colonne 118
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Titre de l'article : FAVA (AMAND-JOSEPH), évêque de Grenoble, 1826-1899.
Début de l'article :
— Né à Évin-Malmaison (Pas-de-Calais), le 10 février 1826, Amand Fava est élève des petit et grand séminaires de Cambrai, et ordonné prêtre en 1851 par Julien Desprez (1807-1895), son parent, nouvel évêque de Saint-Denis de la Réunion, qui le prend pour secrétaire, puis comme vicaire général (1855). Missionnaire au Zanguebar de 1856 à 1862, fondateur et vice-préfet apostolique de la mission de Zanzibar en 1860, il devient évêque de Fort-de-France à la Martinique en 1871. Il est sacré par le futur cardinal Desprez, alors archevêque de Toulouse, qui le fera nommer à Grenoble en 1875. Fava y meurt en 1899. A Cambrai, il avait fait le voeu d'être missionnaire ; il se prépara au sacerdoce par un séjour de trois mois auprès du vénérable François-M. Libermann † 1852, avec lequel il reste en relations épistolaires pendant deux ans. Il garda toujours une âme de missionnaire. Homme d'étude et de décision, tempérament de chef et d'organisateur, orateur à l'éloquence claire et chaude, il attaqua l'erreur et attira les coups. Il défendit la presse, l'école, les congrégations religieuses, son clergé. La plupart de ses publications sont des écrits de circonstance, dont les plus durables sont les oeuvres de piété, qui conservent cependant une certaine agressivité et relèvent d'une apologétique rudimentaire. Dès 1881, ses mises en garde contre la franc-maçonnerie ne cessent plus ; lettres pastorales, brochures et revue (La franc-maçonnerie démasquée, 1884-1893), sermons, fondations d'associations et de confréries. L'encyclique Humanum genus de Léon XIII (20 avril 1884) contre les sociétés secrètes en fut peut-être quelque peu influencée. Ce zèle impétueux était au service du Saint-Siège. Fava publia une Lettre concernant l'institution divine de la papauté et annonçant la formation de la société des serviteurs de Saint-Pierre (Grenoble, 1890) et un Bulletin trimestriel de la société pour diffuser les directives du pape. L'évêque commentait lui-même les enseignements des principales encycliques (Immortale Dei, 1885 ; Libertas praestantissimum, 1888 ; Sapientiae christianae, 1890, etc). Désavoué en plusieurs circonstances, Fava se montra toujours parfaitement soumis. 119...

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