Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 11 - Colonne 182
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Titre de l'article : NICÉPHORE (SAINT), patriarche de Constantinople, 758/59-828/29.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Appréciation générale.
1. VIE.
— La vie de Nicéphore a été écrite par un contemporain (BHG, n. 1335), le grammairien et hagiographe Ignace (plus tard métropolite de Nicée), alors qu'il était diacre et skeuophylax de Sainte-Sophie (voir W. Wolska-Conus, « De quibusdam Ignatiis », dans Travaux et mémoires = TM, t. 4, 1970, p. 329-351). Y sont insérés de longs discours et des dialogues prêtés au patriarche, courageux défenseur de l'iconophilie. Mais avant tout, le biographe, en réponse à ceux qui critiquaient son brusque passage de la condition laïque à l'épiscopat, veut montrer comment Nicéphore « s'établit lui-même sur le fondement de la vertu et garda en son coeur des montées » (PG 100, 49b ; cf. 60a) par la pratique de l'ascétisme. Nicéphore naquit à Constantinople en 758/759. Son père, Théodore, secrétaire impérial, préféra recevoir « les stigmates du Christ » plutôt que de trahir les images (48c) et mourut en exil vers 767. Eudocie, sa mère, après l'avoir élevé, entra dans « le stade de la palestre ascétique » (49a) et mourut moniale, après 806. Secrétaire impérial lui aussi (vers 780), Nicéphore travailla sous la dépendance de Taraise, bientôt patriarche (784). En cette qualité il prit part au second concile de Nicée (787). Le souci de son salut, un irrésistible attrait pour « la solitude de la bien-aimée hèsychia » (53c) et, peut-être, une certaine disgrâce (en 797 ?) l'incitèrent à se retirer, tel Élie au Carmel, sur une hauteur sauvage de la Propontide, au-dessus de Chrysopolis, et à y fonder un monastère où il pratiqua, sans revêtir canoniquement l'habit des cénobites, l'ascétisme et les voeux de religion, jusqu'à parvenir à l'apatheia (53c-60d). L'empereur, sans doute Nicéphore I (802-811), le rappela dans la capitale et lui confia la direction du grand asile des pauvres. 183 A la mort de Taraise (18 février 806), le basileus le choisit comme patriarche. C'est alors seulement que Nicéphore échangea « l'habit laïque contre la politeia angélique des moines » (68a), le 5 avril 806, au monastère des Saints-Serge-et-Bacchus....

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