Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 11 - Colonne 203
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Titre de l'article : NICÉPHORE KALLISTOS XANTHOPOULOS, historien et polygraphe religieux byzantin (seconde moitié 13e siècle - premier tiers 14e).
Début de l'article :
— 1. Jalons biographiques. — 2. Écrits.
1. JALONS BIOGRAPHIQUES.
— « Dès sa jeunesse » (exeti néou) — évidemment après la reconquête de Constantinople (1260) —, Nicéphore fréquenta assidûment les « Mémoires » (archives et bibliothèque) « réunis dans la grande nef de la Sagesse du Dieu-Verbe » (le triclinos jouxtant Sainte-Sophie, selon Manaphès, « Les bibliothèques… », p. 134), où il reçut « longtemps le vivre et le couvert » (Histoire… I, 1, PG 145, 609c). Il n'avait pas encore « atteint l'âge de trente-six ans » (620c) lorsqu'il entreprit la rédaction de cette oeuvre maîtresse (cf. infra). Un intitulé de ses écrits le qualifie de « prêtre de la Grande Église », donc membre du clergé patriarcal (Oxford, Bodl. Auct. E. 5, 14, fin 13e s., f. 1), et la correspondance que lui adresse Michel Gabras (vers 1290-après 1350) le traite sinon comme un cartophylax attitré, du moins comme un bibliophile (Fatouros, Die Briefe, p. 9-13, 38-39, 423-424, 427-428, 483). Un autre intitulé signale son activité de professeur (J. Glettner, Die Progymnasmata des N. K. X., dans Byzantinische Zeitschrift = BZ, t. 33, 1933, p. 7). Dans les poèmes qu'ils lui dédient, Manuel Philès (vers 1275-1345) le célèbre comme « un flambeau de chaleureuse agapè », une lumière qui scrute « les redoutables profondeurs de l'Écriture » (E. Miller, Manuelis Philae carmina, t. 2, Paris, 1847, réimpr. Amsterdam, 1967, p. 16 et 27) et Théodore Métochite assure que son nom est « synonyme de science » (R. Guilland, Les poésies inédites de Th. M., dans Byzantion = Byz, t. 3, 1926, p. 295-296). L'importance du personnage ressort encore de sa correspondance avec Nicéphore Choumnos (vers 1250/55-1327 ; J.-Fr. Boissonade, Anecdota nova, Paris, 1844, p. 124), voire avec Nicéphore Grégoras (cf. infra). Ces relations le situent vaguement dans le temps. Les dates proposées par M. Jugie (DTC, t. 11, col. 446) : 1256-vers 1335, admises par V. Laurent (LTK ; G. Moravcsik, Byzantinoturcica, 2e éd., t. 2, Berlin, 1958, p....

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