Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 11 - Colonne 221
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Titre de l'article : NICÉTAS LE PAPHLAGONIEN (NICÉTAS DAVID), hagiographe byzantin, fin 9e-début 10e s.
Début de l'article :
— 1. Identification et vie. — 2. Œuvres.
1. IDENTIFICATION ET VIE.
— Une tradition manuscrite abondante attribue de nombreux écrits, d'ordre surtout hagiographique, à divers Nicétas, nom très fréquent chez les Grecs. La plupart d'entre eux sont transmis sous le nom de « Nicétas le paphlagonien », d'autres sous ceux de « Nicétas David », « Nicétas le philosophe » ou « le rhéteur » (cf. BHG, t. 3, et Auctarium, index auctorum). Les spécialistes ont longtemps hésité sur l'identification ou la distinction de ces personnages. H. G. Beck, Kirche und theologische Literatur…, Munich, 1959 (auquel on se rapportera pour la bibliographie antérieure), distingue Nicétas le paphlagonien (p. 548-549) et Nicétas David (p. 565-566) ; celui-ci serait postérieur d'une génération et il faudrait lui attribuer la Vita du patriarche de Constantinople Ignace (847-858 et 867-877). Mais R. J. H. Jenkins (A note on Nicetas David Paphlago and the Vita Ignatii, dans Dumberton Oak Papers, t. 19, 1965, p. 241-247 ; résumé dans AB, t. 84, 1966, p. 514) semble avoir démontré que les appellations ci-dessus désignent un seul et même personnage, qui serait aussi le Nicétas mentionné dans la Vita anonyme du patriarche saint Euthyme † 917 (cf. DS, t. 4, col. 1719-1720) ; c'est la conclusion vers laquelle s'orientait déjà Patricia Karlin-Hayter dans sa 1e éd. de la Vita Euthymii (dans Byzantion, t. 25-27, 1955-1957, p. 169-171) et qu'elle a confirmée dans l'éd. définitive (Bruxelles, 1970, p. 217-219) ; les lettres de Nicétas, publiées en 1972 par L. G. Westerink (cf. infra), apportent un argument nouveau en faveur de cette thèse. On peut dès lors reconstituer globalement la carrière de ce Nicétas. Originaire de Paphlagonie, il fut peut-être disciple d'Aréthas de Patras, évêque de Césarée de Cappadoce, en tout cas son contemporain et d'abord son ami (cf. P. Lemerle, Le premier humanisme byzantin, Paris, 1971, p. 205-241) ; il s'intéressa comme lui à la lecture des auteurs classiques et des Pères, d'où sa désignation comme

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