Auteur : John BENTON.
 
Tome 11 - Colonne 255
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Titre de l'article : NICOLAS DE CLAIRVAUX (ou de MONTIÉRAMEY), † vers 1178.
Début de l'article :
— Nicolas fit ses études à l'abbaye bénédictine de Montiéramey, près de Troyes en Champagne. On parle souvent de lui comme d'un Magister. Il devint chapelain de l'évêque de Troyes, Haton, et dans cette charge travailla également pour Pierre le Vénérable, abbé de Cluny. C'est dans une lettre de Haton à Pierre que l'on trouve la première mention de Nicolas (PL 189, 258d). En 1140-1141, Nicolas visita Rome, y emportant des lettres de Bernard de Clairvaux au sujet de Pierre 256 Abélard et du concile de Sens. A la fin de 1145 ou au début de 1146, il entra à Clairvaux, tandis que Haton se retirait à Cluny. A Clairvaux, Nicolas travailla au Scriptorium, copiant et collationnant des manuscrits ; il écrivit des lettres pour d'autres moines, y compris Henri de France, frère du roi. Surtout, il remplit l'office de secrétaire personnel de saint Bernard, — ce qui le mit à même d'étudier son style et de l'imiter : il est souvent difficile de discerner si telle lettre fut composée par Bernard ou par Nicolas écrivant en son nom. En 1149, Nicolas, « notre fils commun », porta des lettres de Bernard à Pierre le Vénérable à Cluny ; il s'engagea dans des négociations au sujet de l'abbé de Vézelay ; il fit une longue visite à l'évêché d'Auxerre, alors agité (1150-1151). Au printemps de 1152, Pierre le Vénérable sollicite à nouveau une visite de Nicolas à Cluny (PL 189, 469-472) ; cette lettre peut avoir été écrite avant que Pierre ait été au courant de la disgrâce et de l'expulsion de Nicolas hors de Clairvaux. A la fin de 1151 ou au début de 1152, Bernard avait écrit au pape Eugène III qu'il était en danger du fait de faux frères, que des lettres avaient été envoyées sans son aveu et qu'il était obligé de remplacer son ancien sceau par un nouveau (Ep. 284, PL 182, 491). Plus tard, en 1152, Bernard écrit au pape que Nicolas l'a trompé et a quitté l'abbaye en emportant de l'or, des livres et trois sceaux. L'interprétation la plus favorable qui puisse être donnée de ces accusations est que Nicolas répondait à une invitation de Pierre le Vénérable de venir à Cluny, qu'il emportait avec lui de l'argent pour le voyage, des manuscrits pour son travail et les sceaux pour continuer sa fonction de...

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