Auteur : Ruedi IMBACH.
 
Tome 11 - Colonne 301
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Titre de l'article : NICOLAS DE STRASBOURG, frère prêcheur, 14e siècle.
Début de l'article :
— Nous ne possédons que quelques données certaines concernant la biographie du dominicain Nicolas de Strasbourg ; elles permettent de situer son activité littéraire principale entre 1315 et 1330 et laissent supposer sa naissance vers 1290. On ignore la date de sa mort. Ces données sont : a) une lettre du pape Jean XXII, du 1er août 1325, qui nomme Nicolas vicaire de la province de Teutonie (éd. H. S. Denifle, Der Plagiator Nikolaus von S., dans Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des MA, t. 4, 1888, p. 314-316) ; — b) trois appels au Saint-Siège (14 et 15 janvier 1327) dans lesquels Nicolas s'élève contre la citation à comparaître devant le tribunal archiépiscopal de Cologne (éd. M.-H. Laurent, Autour du procès de Maître Eckhart, dans Divus Thomas, Plaisance, t. 39, 1936, p. 333-340) ; — c) une lettre du pape Jean XXII, du 11 avril 1331, où il demande à l'archevêque de Cologne de réviser le procès intenté à Nicolas, comme impeditor inquisitionis dans la procédure contre Eckhart (éd. Laurent, art. cité, p. 445-446). Il semble que Nicolas, en sa qualité de vicaire de la province, ait procédé à un examen de la doctrine d'Eckhart en 1325/26, probablement pour devancer Henri de Virneburg, archevêque de Cologne, dans sa préparation d'un procès d'inquisition. Cette tentative, par laquelle Nicolas cherchait sans doute à disculper Eckhart de tout soupçon d'hérésie, lui valut d'être à son tour cité devant le tribunal d'inquisition ; d'où ses appels au Saint-Siège. Avant son enseignement comme lecteur au Studium generale de Cologne (attesté par les documents a et b), Nicolas avait séjourné à Paris, comme il le dit lui-même (cf. Denifle, art. cité, p. 318), après avoir enseigné la philosophie dans un Studium des dominicains, probablement à Strasbourg entre 1315-1320. Sa Summa philosophiae, écrite avant 1323, est probablement le fruit de cet enseignement. Cette vaste encyclopédie se veut une introduction à la philosophie dans l'esprit « des vénérables docteurs, frère Thomas d'Aquin et maître Albert ». Le traité De adventu Christi et Antichristi et fine mundi semble être un plagiat de deux...

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