Auteur : André DUVAL.
 
Tome 11 - Colonne 302
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Titre de l'article : NICOLAS TREVET (TRIVET ; TRIVETH), dominicain, † après 1334.
Début de l'article :
— Né vers 1258 dans le Somerset, entré chez les frères prêcheurs au couvent 303 de Londres, Nicolas Trevet étudie à Oxford où sa présence est signalée en novembre 1297. Il y est régent de 1303 à 1307 ; un recueil de questions quodlibétales se rattache à cet enseignement. Après plusieurs années d'études à Paris (1307-1314), Nicolas revient à Oxford, où il enseigne de nouveau comme régent durant l'année scolaire 1314-1315. Lecteur au couvent de Londres en septembre 1324, il est encore en vie en 1334. La date de son décès n'est pas connue. Les activités littéraires de Nicolas Trevet lui ont valu de son vivant une assez forte notoriété dans son ordre, à la cour pontificale d'Avignon, en Italie. Approuvant ses commentaires de la Genèse et de l'Exode, le chapitre général de Strasbourg (1307) demande à Nicolas de poursuivre cette oeuvre ; ainsi l'explication du Lévitique sera-t-elle dédiée au maître de l'ordre Aymeric de Plaisance. Un de officio missae est dédié à l'évêque de Bath et Wells, et un exposé sur les Declamationes de Sénèque au dominicain Jean de Lenham, confesseur du roi Édouard II. De Sénèque, Nicolas explique également les Tragédies, sur requête de Nicolas de Prato, doyen du collège des cardinaux. Le provincial dominicain d'Angleterre Jean de Bristol reçoit l'hommage d'un commentaire sur les Psaumes, entre 1317 et 1320. On doit aussi à Nicolas des commentaires sur le de civitate Dei d'Augustin, et sur le de consolatione philosophiae de Boëce. Ses Annales sex regum Angliae, couvrant les années 1135-1307 (éd. Th. Hog, Londres, 1845), le situent à un rang honorable parmi les chroniqueurs médiévaux. Humaniste, théologien scolastique, historien, Nicolas Trevet intéresse aussi l'histoire de la spiritualité par son Commentaire de la Règle de saint Augustin, composé entre 1314 et 1318. Il entreprit ce commentaire pour réagir contre la théorie avancée par Henri de Gand, selon laquelle chaque élément de la règle était un véritable « précepte », et à ce titre obligatoire sous peine de péché. Tout en utilisant les commentaires antérieurs de Hugues de Saint-Victor et Humbert de...

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