Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 11 - Colonne 305
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Titre de l'article : NICOLAS-MARIE VERRON (BIENHEUREUX), jésuite, prêtre, 1740-1792.
Début de l'article :
— Né le 17 novembre 1740 à Quimperlé (diocèse de Quimper), Nicolas-Marie Verron entra dans la compagnie de Jésus le 25 septembre 1757 ; après son noviciat, il enseigna au collège Louis-le-Grand, à Paris, jusqu'à l'édit du Parlement supprimant la compagnie (1762). A partir de cette date, une période de onze ans reste complètement inconnue. Il est cependant certain que Verron fit alors ses études théologiques et reçut l'ordination sacerdotale. On le retrouve en 1773 chez les religieuses de Sainte-Aure, à Paris, où l'a introduit leur supérieur religieux Joseph Grisel († 1787 ; DS, t. 6, col. 1049-1052) et dont il devient le directeur spirituel. Avec l'appui de Grisel, Verron introduisit à Sainte-Aure l'Adoration perpétuelle du Sacré Coeur de Jésus ; voir DS, t. 6, col. 1050. C'est aussi à Sainte-Aure que Verron a connu et marqué de son empreinte spirituelle Antoinette-Sophie Desfontaines, future fondatrice, après la Restauration, de la congrégation de Sainte-Clotilde (1757-1821). Verron resta à Sainte-Aure lors des développements de la Révolution française ; prêtre insermenté, il fut arrêté le 18 août 1792, incarcéré dans le séminaire Saint-Firmin et massacré lors des émeutes populaires, le 3 septembre de la même année. Il a été béatifié avec le groupe des Martyrs de septembre en 1926. La spiritualité de N.-M. Verron est tout entière orientée vers la dévotion au Coeur du Christ, en particulier vers l'adoration et la réparation ; elle s'adresse aux religieuses de Sainte-Aure et au groupe de laïcs qui gravitait autour d'elles. Dans ses écrits, on remarque une parenté nette avec la lignée des jésuites ayant écrit avant lui sur cette dévotion, et, en ce qui concerne les rites, imagés et mortifiants, de l'adoration, une filiation par rapport à ceux de l'Adoration perpétuelle instaurée à Paris par Mechtilde du Saint-Sacrement (DS, t. 10, col. 885-888). Les ouvrages de Verron ont été publiés anonymement à Paris : 1) Adoration perpétuelle du Sacré Coeur de Jésus établie à Sainte-Aure (1784) : acte de consécration, 4 Amendes honorables, paraphrase de 7 psaumes, des méditations pour les anniversaires de la fondation de l'adoration perpétuelle, etc. ; on y a ajouté les méditations des années 1784-1789 (parues aussi à part) et divers documents. — 2)

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