Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 11 - Colonne 306
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Titre de l'article : NICOLAS (Jean, Jacques, AUGUSTE), laïc, 1807-1888.
Début de l'article :
— Né à Bordeaux le 6 janvier 1807, d'une famille de petits commerçants, Auguste Nicolas, après ses études au Collège royal, fit son droit à Toulouse et à Paris. Reçu avocat à Poitiers, il devint à Bordeaux le secrétaire de l'avocat Maximin Lacoste. Il se maria en 1835 avec Angélique Duclos, nièce de Mr Dupont, le saint homme de Tours (DS, t. 3, col. 1831-1833). Devenu juge de paix à Bordeaux, il serait sans doute demeuré dans l'obscurité sans la rencontre qu'il fit en 1841 de Lacordaire (DS, t. 9, col. 42-48). Sur ses conseils il décida de se consacrer à l'apostolat intellectuel. En 1845 parurent à Paris ses Études philosophiques sur le Christianisme ; le succès fut immédiat et mondial et Nicolas fut considéré comme un des plus remarquables défenseurs de la foi catholique. A. de Falloux l'appela près de lui au ministère des Cultes. Nicolas y joua un rôle actif dans les travaux alors entrepris de réfection des cathédrales et des églises. De 1854 à 1860, il fut inspecteur des Bibliothèques de France. De 1860 à 1867, il fut juge au Tribunal de la Seine, et de 1867 à 1877 conseiller à la Cour de Paris. Il mourut à Versailles le 17 janvier 1888. L'oeuvre abondante de Nicolas est essentiellement apologétique et intéresse désormais l'histoire du 19e siècle ; Nicolas répond aux questions posées par son époque au Christianisme et expose son sens profond. La philosophie n'est jamais séparée de la théologie et bien souvent les préoccupations spirituelles émergent. Les Études philosophiques sur le Christianisme (26e éd. en 1885) utilisent une méthode synthétique qui explique son succès ; ce fut la grande apologie que l'on attendait depuis le 18e siècle ; Lacordaire lui a rendu hommage. Dans leur prolongement, Nicolas publia une somme mariale (La Vierge Marie et le plan divin, 4 vol., Paris, 1855-1860 ; 4 éd.). Par cet ouvrage, Nicolas participe à la réflexion théologique et spirituelle sur le mystère de Marie à son époque. Certains chapitres expriment son expérience spirituelle ; il connaît Grignion de Montfort, dont le Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge avait été publié en 1843 (DS, t. 9, col. 1073-1081). Il insiste sur sa médiation de grâce, la part inséparable...

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