Auteur : Guy-Thomas BEDOUELLE.
 
Tome 11 - Colonne 322
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Titre de l'article : NIDER (JEAN), frère prêcheur, † 1438.
Début de l'article :
— Né vers 1380 à Isny en Souabe et entré dans l'ordre dominicain sans doute en 1407, Jean Nider a participé à la réforme suscitée par Raymond de Capoue pour rétablir l'observance dans les couvents dominicains, dès le début de sa vie religieuse, en suivant l'inspiration de Conrad de Prusse. Il fut assigné au couvent de Colmar puis à celui de Vienne afin d'y faire ses études. Il y fut l'élève de François de Retz † 1427, déjà âgé, qui avait contribué à fonder l'université et que le maître général Leonardo Dati avait nommé vicaire pour les provinces allemandes de l'observance. Nider acheva ses études à Cologne et y fut ordonné prêtre. En 1414 il assiste en spectateur au concile de Constance : c'est là qu'il rencontre le bienheureux Jean Dominici, père de l'observance lombarde (DS, t. 8, col. 473-480) et c'est peut-être à la suite de cet événement qu'il se rend en Italie. Revenu à Vienne où il est reçu docteur en 1425 ou 1426, Jean Nider enseigne à l'université. Élu prieur du couvent de Nüremberg, où était enterré Raymond de Capoue, il continue à prôner et à organiser la réforme des couvents dominicains et remplace François de Retz dans sa charge. Nider a raconté avec beaucoup de détails les épisodes comiques et un peu scandaleux qui ponctuaient les efforts des observants quand ils décidaient de réformer tel couvent de frères et surtout de soeurs : ainsi la lutte pour établir la clôture et l'observance au monastère des dominicaines de Nüremberg dura des années. 323 Élu en 1429 prieur à Bâle, il réussit au milieu de grandes difficultés à rétablir l'observance du couvent. En 1431 il prend part au concile qui le charge de mission auprès des princes allemands et auprès des Hussites pour convaincre les uns et les autres de la nécessité de régler le schisme au concile. Nider obtient des princes allemands les sauf-conduits nécessaires à la venue des Bohémiens à Bâle. Il existe des lettres de Nider, « nonce » du concile de Bâle, traduites par A. Touron (Histoire des hommes illustres de l'Ordre de S. Dominique, t. 4, Paris, 1743, p. 224 svv), qui, en janvier et en février 1432, exhortent « le clergé et le peuple du royaume de Bohême » à envoyer leurs députés au concile. Nider se rend lui-même à la Diète des états de Bohême à Eger, puis...

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