Auteur : Georges BOTTEREAU.
 
Tome 11 - Colonne 450
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Titre de l'article : NOUET (JACQUES), jésuite, 1605-1680.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— « Les Nouet étaient une ancienne famille bourgeoise qui fut anoblie par ses charges. A la date du 8 mars 1612, Jacques Nouet, seigneur du Châtin, perdait sa première femme, Jeanne Mauboussin, qui laissait de lui trois enfants, savoir Anne, alors âgée de 8 ans, Jacques, le futur jésuite, âgé de 7, et Jean, âgé de 5 » (Recherches sur la paroisse de Vallon, par R. M., Le Mans, 1856, p. 236). Jacques Nouet, le fils, était né au diocèse du Mans, à Loué, à dix lieues à peine de La Flèche, où s'élevait depuis peu le collège Henri IV dirigé par les jésuites. C'est là qu'il fit ses études. L'homme qui, à La Flèche, influa le plus profondément sur Jacques Nouet fut son professeur de philosophie, Pierre Meslant : « J'ai connu un Père de notre Compagnie nommé le P. Meslant : c'était un vrai saint ; jamais je n'ai vu d'homme plus réglé. Passant par la Normandie, il mourut à Bernay, et proche de la mort il disait avec joie : Grâce à Dieu je ne pécherai plus, je n'offenserai plus mon Dieu ». La même citation reviendra dans la retraite Pour acquérir l'amour pur et dans la retraite Pour se préparer à la mort. Il citera encore un texte autographe du Père Meslant qu'il a entre les mains pour illustrer son chapitre « Des blessures de l'amour divin ». En juillet 1623, lors du passage du provincial Ignace Armand, Jacques Nouet se présenta comme candidat à la Compagnie de Jésus et fut dirigé sur le noviciat de Rouen, où l'office de recteur et maître des novices était tenu depuis un an par Louis Lallemant, alors âgé de 35 ans (DS, t. 9, col. 125-135). Il y entra le 1er septembre 1623. On conserve deux listes d'annotations de Lallemant sur les talents de ses novices. Voici le signalement de Jacques Nouet pour la première année : bonne intelligence, bon jugement, grande prudence pour son âge, aptitudes à la prédication et aux choses spirituelles. La seconde année, Lallemant insiste sur son excellente intelligence et ses dispositions pour les études. Les deux années de philosophie faites à La Flèche, avant d'entrer dans la Compagnie, ayant été jugées suffisantes, on lui donna une année supplémentaire...

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