Auteur : Gaston ROTUREAU.
 
Tome 11 - Colonne 456
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Titre de l'article : NOULLEAU (JEAN-BAPTISTE), oratorien, 1607-1672.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. VIE.
— Né en 1604, à Saint-Brieuc, dans une famille d'échevins et de magistrats, Jean-Baptiste Noulleau fait ses premières études dans sa ville natale jusqu'à quatorze ans, les poursuit à Rennes, puis à Nantes (théologie) où il rencontre les oratoriens, enfin à Paris où il entre à l'Oratoire. Reçu dans la maison de Saint-Magloire au commencement de 1624, il est ordonné prêtre en décembre 1629. On le retrouve en 1634 à Angers ; il lui est permis à la fin de 1638 de demeurer à Saint-Brieuc, au mois de mars 1639 d'accepter l'archidiaconé de la ville, puis, à dater du 18 janvier 1640, le bénéfice de théologal qu'il va conserver jusqu'à sa mort. En 1641 il est porté résident à la communauté oratorienne de Saint-Malo. En 1644 il réside à Saint-Brieuc. S'il lui arrive de prêcher ailleurs, à Paris notamment, c'est dans le diocèse de Saint-Brieuc que se manifestent surtout ses dons et son zèle de prédicateur. Il y a été appelé ou retenu par l'évêque du lieu, Villazel, qui a pu l'apprécier au cours de l'avent et du carême 1633-1634. L'estime était réciproque et Noulleau célèbrera l'esprit et les vertus du prélat dans une brochure : Le modèle d'un grand évêque en la personne de feu M. Étienne de Villazel (Pans, 1665). Celui-ci meurt dès 1641. Le successeur, Denis de la Barde, « n'hérita pas, comme dit Batterel, des sentiments de son prédécesseur en faveur du théologal ». Un sentiment aigu et véhément de la justice, un zèle sans timidité pour la réforme des moeurs, et même des institutions, ont vite fait d'irriter ceux qui se sentent concernés, au sein du chapitre, parmi les grands, et notamment l'évêque. Dans un sermon de 1643, à Saint-Brieuc, pendant l'assemblée des États, Noulleau accuse : les grands n'ont « d'autre règle que leur politique, les prélats que leur grandeur et leur ambition, le peuple que l'intérêt et le plaisir ». Et s'il arrive que ses paroles de réformateur soient mal reçues, il y ajoute généralement en publiant la justification de ses propos sous formes de brochures. C'est ainsi qu'il publie un Traité de l'extinction des procès, qui peut mécontenter plaideurs...

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