Auteur : Gisbert KRANZ.
 
Tome 11 - Colonne 471
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : NOVALIS (pseudonyme de FRÉDÉRIC, baron d’HARDENBERG), poète, 1772-1801.
Début de l'article :
— Novalis est né le 2 mai 1772 à Oberwiederstedt, d'une famille noble, fils d'un directeur de salines, qui était membre de la communauté piétiste des frères moraves. Il reçut une éducation piétiste stricte. Il étudia, de 1790 à 1794, successivement aux universités d'Iéna, de Leipzig et de Wittenberg, où il passa l'examen de juriste. En 1792, il rencontra Frédéric Schlegel, qui devint son ami. En 1794, Novalis devint greffier à la direction de l'arrondissement de Tennstedt ; en 1795, il était candidat à la direction des salines de Weissenfels. La même année il se fiança à Sophie de Kühn, qui mourut en 1797. En 1797-1798 il étudia à l'École des mines de Freiberg. En 1798, il se fiança à Julie de Charpentier. En 1799, il est assesseur des salines de l'électorat de Saxe ; en 1800, directeur dans le district de Thuringe. Il mourut d'une affection pulmonaire, le 25 mars 1801, à Weissenfels. Novalis est la personnalité dominante du préromantisme allemand. Marqué de façon décisive par l'idéalisme allemand des Fichte, Kant, Schleiermacher, Herder, Schiller, il a été influencé aussi par Hemsterhuis, Spinoza, Baader, Schelling, Lavater, Zinzendorf et Böhme. Ses Fragmente, qui ne furent intégralement publiés qu'en 1965 dans l'édition historicocritique de R. Samuel, révèlent un penseur génial, dont l'impact fut bien plus marquant qu'on ne l'avait cru jusque-là. Il intègre en cette oeuvre des considérations sur les sciences physiques et naturelles, s'efforce d'atteindre à une poésie de l'universel, où convergent et culminent toute pensée, toute poésie, toute foi, toute action de l'homme, et qui tient lieu de religion. Ces idées, à la fois théosophiques, esthétiques, magiques et idéalistes, imprègnent également les fragments de romans inachevés, Die Lehrlinge von Sais et Heinrich von Ofterdingen. L'ouvrage intitulé Die Christenheit oder Europa, composé en 1799, lu la même année à Tieck, Schelling et aux deux Schlegel, mais publié seulement en 1826, glorifie le moyen âge catholique, déplore le schisme du 16e siècle qui a entraîné la ruine du christianisme, et esquisse pour l'avenir le tableau d'une chrétienté revenue à l'unité. Les Hymnen an die Nacht,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.