— Une quinzaine de mss ont transmis un court écrit, parfois sans nom d'auteur, mais le plus souvent attribué à « Novat le catholique » (une fois à Augustin) ; le plus ancien est le Paris. B.N. lat. 12634 (E, écrit vers 600), où A. de Vogüé a reconnu la Règle d'Eugippe (cf. RHS, t. 47, 1971, p. 233-265). Le titre varie également : le plus souvent, Sententia (ou Sermo) de humilitate et ohedientia. et de calcanda superbia ; le début du texte est effectivement celui d'un sermon adressé par un évêque ou un prêtre, non pas dans une église à des laïcs « qui n'écoutent que le son des mots », mais à des moines vivant en communauté, et désireux « d'écouter la parole de salut par laquelle ils ont été appelés » (1-5). Édité pour la première fois par Margarin de La Bigne en 1575 (Bibliotheca Veterum Patrum, Lyon, t. 3, col. 727 svv ; repris et corrigé dans les éd. suivantes de la Magna Bibliotheca), puis par L. Holstenius et L. Allatius en appendice du Codex Regularum (Paris, 1663 ; éd. reprise en PL 18, 67-70), le texte a fait l'objet d'un nouvel examen à partir des mss répertoriés depuis lors et d'une édition critique par L. Villegas (Les Sentences pour les moines de Novat le catholique, RBén., t. 86, 1976, p. 49-74 ; éd. du texte p. 66-74, multiples rapprochements avec d'autres auteurs) ; le texte du ms E est aussi repris dans Eugipii Regula, éd. L. Villegas et A. de Vogüé, GSEL 87, 1976, p. 61-67. Antérieur à la Regula Eugipii (530-535), puisqu'il figure dans la collection de textes qu'elle rassemble, cet écrit date au plus tard du premier quart du 6e siècle ; l'identité de son auteur reste à préciser, le nom de Novat étant assez commun à l'époque, en Afrique ou en Italie. Le contenu de ce sermon, divisé en cent-douze brèves sentences, ne manque pas d'intérêt. L'auteur note d'abord que le moine doit lutter contre le démon (6-10) ; or cet adversaire n'est vaincu que par l'humilité et la charité, à l'exemple du Christ (11-16). La « première...

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