Auteur : Clément-M. MARTINAIS.
 
Tome 12 - Colonne 1
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Titre de l'article : PACCORY (AMBROISE), diacre (1650-1730).
Début de l'article :
— Né au bourg de Ceaucé (Orne), dépendant alors du diocèse du Mans, Ambroise Paccory poursuit ses études à Angers. Il y est le disciple d'un ami de Bourdoise, Jean Gallard qui, soupçonné de jansénisme, mourra exilé à Brive-la-Gaillarde en 1686. A partir 2 de 1672, Paccory exerce la fonction de principal dans le collège récemment établi à Ceaucé. Trop rigoureusement attaché à l'observation du règlement, il est victime, en 1684, d'une tentative d'empoisonnement qui ruine sa santé. Le retentissement de cette affaire contraint le principal à démissionner. L'évêque d'Orléans, Pierre de Coislin, l'accueille dans son diocèse, lui confiant la direction du petit séminaire de Meung-sur-Loire ; tel sera, de 1686 à 1706, le cadre principal des activités de Paccory. Très peu de ses élèves accéderont au sacerdoce ; comme leur maître, ils éprouvaient une « sainte frayeur » du ministère sacré. Le diacre orientait alors ces séminaristes instruits et pieux vers les « écoles de charité » : c'est le secteur de l'Église orléanaise qui bénéficia le plus des activités du diacre pédagogue. Plusieurs témoins contemporains parlent de ces « excellentes écoles » dont la renommée s'étendit à Paris, à Lyon et jusque dans les Flandres. La préparation de maîtres « sans latin », tout appliqués à leur modeste emploi, est une des préoccupations majeures du diacre. Il s'en explique longuement, dans une lettre de 1702, en réponse à une consultation de M. Esparon, successeur de C. Démia (DS, t. 3, col. 139-141) à la direction des petites écoles lyonnaises. Autre forme de l'apostolat exercé par Paccory : les instructions matinales dispensées, le dimanche, à un auditoire de gens de la campagne qui affluent, en toutes saisons, au séminaire de Meung avant de retourner aux offices célébrés dans leurs paroisses respectives. A ces occupations, Paccory ajoute la composition des bons livres. Des ecclésiastiques, des personnes de piété entretiennent avec le diacre une correspondance spirituelle : relations orléanaises, mais plus encore amis parisiens parmi lesquels on rencontre Mlle de Joncoux, si liée à Port-Royal-des-Champs ; Jean Louail, familier de l'abbé de Louvois ; Michel Tronchay qui éditera les derniers travaux de l'historien Le Nain de Tillemont. Ces...

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