Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 12 - Colonne 34
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PAGANI (ANTOINE), frère mineur, 1526-1589.
Début de l'article :
— Né à Venise, Pagani reçut au baptême le nom de Marc. Tout jeune, il se rendit à Padoue pour y étudier la jurisprudence et à 18 ans, le 20 janvier 1543, il fut promu au doctorat en droit civil. De retour dans sa patrie, il remplit la charge d'avocat auprès du Nonce apostolique. Mais aspirant à la vie religieuse, il postula son admission chez les Clercs réguliers de la congrégation fondée par saint Antoine-Marie Zaccaria, dite des Barnabites. Après son noviciat, il se livra aux études théologiques et fut ordonné prêtre le 10 décembre 1550. Ses supérieurs lui confièrent la direction des Soeurs Angéliques, instituées par le même Zaccaria ; ce fut pour lui une source de difficultés et de controverses, en raison de Paola Antonia de'Negri, religieuse à qui l'on attribuait les dons des miracles et de prophétie (DS, t. 11, col. 87-89). Avec l'autorisation des autorités ecclésiastiques, il quitta les Barnabites et vécut quelque temps chez des amis à Vicence, à Vérone et à Mantoue. En 1557, il demanda son entrée chez les Mineurs de l'Observance dans la province de Saint-Antoine, à Udine, et prit alors le nom du saint de Padoue. Après son année de probation, il enseigna comme lecteur à Venise le droit canon et se livra à la prédication ; il devint membre de l'Académie vénitienne « della Fama », où en 1570 il prononça un « Discorso universale della sacra legge canonica ». Le ministre général, François Zamora de Cuenca, lui donna l'ordre de se rendre au concile de Trente et, entre octobre et novembre 1562, il tint aux Pères un sermon : « Pro Ecclesiae reformatione » (publié dans son Tractatus de Ordine, de iurisdictione et residentia episcoporum, Venise, 1570). L'année suivante, le même supérieur l'envoya à Venise pour travailler à l'édition des opuscules de saint Bonaventure (édités en 1564 sous le nom de ce ministre général). Comme la peste sévissait dans la cité, Pagani se dévoua au service des victimes du fléau. Peu après, il se rendit à Innsbruck pour y combattre l'hérésie luthérienne, puis retourna à Vicence en qualité de confesseur de l'évêque, théologien et consulteur du Saint-Office pour le diocèse. Il reprit ses prédications, réformant de surcroît l'Oratoire de Saint-Jérôme, dont les membres s'adonnaient à l'enseignement du catéchisme aux enfants...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.