Auteur : Saturnino LÓPEZ SANTIDRIÁN.
 
Tome 12 - Colonne 132
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PALMA (BARNABÉ DE), franciscain, 1469-1532.
Début de l'article :
— 1. Vie et expérience. — 2. Écrits. — 3. Doctrine. — 4. Sources et influence.
1. VIE ET EXPÉRIENCE.
— Il n'existe pas de biographie critique de Bernabé de Palma ; ce que nous savons de lui vient surtout de fr. Andrés de Guadalupe. Bernabé naquit à Palma del Río (Cordoue) en 1469, d'une famille originaire de Sicile. Tout jeune encore, il aidait son père comme jardinier. En 1491 il prit l'habit franciscain dans la province observante de Los Angeles et passa ses premières années comme ermite dans les montagnes de la Sierra Morena. Sa vie intérieure intense fut remarquée ; on dut l'avertir de modérer ses transports à l'élévation de la Messe. Le même chroniqueur rapporte ses extases et ses ravissements à Belalcázar, et aussi sa charité comme portier du couvent de Belén de Palma : la nourriture qu'il distribuait se multipliait en passant par ses mains. Sa mort, ajoute-t-il, fut « si douce qu'on eût dit qu'il s'endormait d'un paisible et léger sommeil ; c'était le 14 octobre 1532 ». Ce frère lai si désireux de perfection, faute du guide qu'il lui eût fallu, eut à subir un long et dur contretemps avant d'être favorisé d'un don particulier de sagesse (Vía Espíritus, Salamanque, 1541, f. 30r, 34v, Proemio, 4r). Lui-même nous explique en quoi consista l'épreuve : convaincu que « Dieu doit être grandement aimé et révéré », il croyait qu'il lui fallait pour cela s'adonner à beaucoup de prières vocales (f. 27r) ou de considérations basées sur les sens et l'imagination, en sorte que dans sa vive ardeur il se fatiguait la tête, la poitrine et le coeur, au point de « ne pouvoir rester que très peu de temps en prière ; s'il y persévérait plus de deux heures, il en était si épuisé… qu'aujourd'hui il ne peut comprendre comment il ne l'abandonna pas totalement » (f. 30rv). Après cette pénible période de vingt années, il découvrit une nouvelle méthode : la « vía del recogimiento », une fois la conscience purifiée, vise à contempler Dieu dans une attention simple, tout aimante. « Je ne sais comment j'eus connaissance — car c'était chose assez nouvelle — qu'il n'y avait rien de mieux...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 15 pages.