Auteur : Jean KIRCHMEYER.
 
Tome 6 - Colonne 204
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Titre de l'article : GENNADE DE CONSTANTINOPLE (saint), patriarche, † 471.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né sans doute vers 400, Gennade a été élevé au siège patriarcal de Constantinople en 458, pour succéder à Anatolius. De la longue période qui précède son élection, on ignore à peu près tout, sinon qu'il a été l'adversaire farouche des douze anathématismes de saint Cyrille d'Alexandrie, et qu'il s'est rallié sans arrière-pensée aux décisions du concile de Chalcédoine (451). Dès 458-459, il saisit le synode permanent de plusieurs problèmes soulevés par la pratique des ordinations simoniaques et rédige à cet effet une lettre où sont reprises et précisées les sanctions édictées par le concile. Le même effort d'assainissement apparaît, non seulement dans son refus d'ordonner quiconque ne sût pas le psautier par coeur (cf Théodore le lecteur, Historia ecclesiastica 1, 15, PG 86, 173a), mais surtout dans son attitude à l'égard des intrigues et des violences de certains tenants du parti monophysite, et il intervient efficacement pour l'expulsion et l'exil de Timothée Élure et pour la déposition de Pierre le Foulon. La Vie de Daniel le stylite fait état des bons rapports qui, après une certaine méfiance, ont uni le patriarche et le saint moine : c'est Gennade qui ordonne Daniel sur sa colonne (Vita Danielis 43 ; éd. H. Delehaye, Les saints stylites, Bruxelles, 1923, p. 39-40), et c'est à lui que Daniel confie la prédiction de l'incendie de Constantinople (Vita 41, p. 37-38). D'après un tardif panégyrique écrit par Néophyte le reclus † 1214 mais supposant des matériaux anciens, le patriarche aurait eu la prémonition de sa mort prochaine ; quittant alors la capitale, il serait parti vénérer le saint Sépulcre (Panégyrique 4, éd. H. Delehaye, Analecta bollandiana, t. 26, 1907, p. 224) et aurait ensuite gagné l'île de Chypre pour y visiter les lieux sanctifiés par saint Hilarion. Pris dans une tempête de neige, il serait mort de froid à la porte d'une habitation où il cherchait refuge, le 20 novembre 471, qui est aussi la date ancienne de sa fête (Panégyrique 5, p. 224-225).
2.

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