Auteur : Jared WICKS.
 
Tome 12 - Colonne 182
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Titre de l'article : PARACELSE (THÉOPHRASTE BOMBAST VON HOHENHEIM), 1493-1541.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Médecine et cosmologie. — 3. Thèmes religieux et spirituels.
1. VIE.
— Paracelse naquit en 1493 à Einsiedeln (Suisse). Il était fils d'un médecin qui, à la mort de sa femme, alla enseigner à l'école des mines de Villach (Carinthie) ; jeune encore, Paracelse entra ainsi en contact avec la pensée de Jean Trithème et s'initia à l'alchimie et à l'occultisme : on peut voir là l'inspiration première de sa quête d'une sagesse cosmique universelle dans la tradition de Raymond Lull et de Marsile Ficin (DS, t. 5, col. 295-302). A partir de 1507, il étudia la médecine et la philosophie dans diverses universités d'Allemagne ; peut-être obtint-il le doctorat à Ferrare en 1516 et ce serait là qu'il aurait pris le nom de Paracelse (en référence au célèbre médecin du siècle d'Auguste, Celse). Tout au long de sa vie, il sera un critique impitoyable de la formation universitaire qu'il a connue : traditionalisme servile à l'égard des textes faisant autorité, primat (même en médecine) de la logique déductive, attachement aux théories des humeurs d'Aristote et de Galien. Devenu médecin militaire, il parcourt de nombreuses régions (1517-1524) et se livre à une vaste observation des phénomènes de la nature. A Bâle, en 1527, il exerce pendant onze mois la fonction de Stadtartz, médecin de la ville, ce qui lui donne le droit d'enseigner à l'université. Il inaugure son cours par un manifeste proclamant le renouveau de la médecine sur la base de l'observation et de l'expérience. Sur bien des points, il tranche avec les manières de faire en usage, faisant ses cours en allemand, brûlant publiquement un exemplaire du Canon d'Avicenne, critiquant vivement l'institution médicale et pharmaceutique ; cela lui aliéna jusqu'à ceux qui le soutenaient et il fut obligé de quitter Bâle. De 1528 à 1536, il se déplace beaucoup, poursuivant ses observations méthodiques (vg sur les maladies des mineurs, la syphilis et son traitement, les vertus des eaux minérales). Un séjour à Nuremberg le mit en rapports amicaux avec les dirigeants luthériens de la ville, mais il se détacha rapidement et de leurs manières trop bourgeoises à ses yeux et de leur doctrine de la grâce et de la...

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