Auteur : Augustin DEVAUX.
 
Tome 12 - Colonne 207
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Titre de l'article : PARCEVAL (JEAN), chartreux, vers 1485-1561.
Début de l'article :
— Originaire de Paris, Jean Parceval était docteur en théologie et avait donc dépassé la trentaine quand il entra à la chartreuse de sa ville natale. Il y fit profession le 10 août 1522 et en devint procureur en 1531. Le chapitre général de 1534 le nomma prieur de l'importante maison de Champmol-lès-Dijon, mais dès février 1535 il fut élu prieur par ses confrères de Paris. En 1546 il joignit à cette charge celle de covisiteur de la province de France, changée en celle de visiteur deux ans plus tard. Il les gérait toujours lors de sa mort survenue le 12 septembre 1561. Il laissait des sermons capitulaires latins et un livre d'Epistulae ad Solitarios, manuscrits aujourd'hui perdus, mais aussi un opuscule imprimé, le Compendium Divini Amoris (Paris, Weschel, 1530, in-16°, 51 f.), dont parut une traduction française sous le titre de Briève Doctrine de l'Amour Divin (Paris, Prevost et Gautherot, 1545, in-32°, 106 f. ; réimprimée en 1546 et 1586). Une autre édition latine fut publiée en 1583 sous le titre nouveau de Speculum Divini Amoris (Paris, Cavellat, qui édita aussi une nouvelle traduction française : Le Miroir de l'Amour Divin, 1583). Docteur, Parceval a coulé son ouvrage dans le plan rigoureux d'une « question » scolastique : après deux courts chapitres situant la charité dans le plan divin et donnant les indications philosophiques indispensables, il établit sa thèse : l'amour de Dieu se prouve par l'accomplissement de ses commandements. Il rejette ensuite deux objections, qui voient dans la consolation sensible et le succès temporel un signe d'amour de Dieu (ch. 4 et 5), et les derniers chapitres s'organisent selon le schéma des quatre causes, la charité ayant la pauvreté, la chasteté et l'humilité comme instruments (ch. 6 et 7) ; la grâce comme forme (ch. 8) ; l'action et la contemplation comme matière (ch. 9) ; la béatitude comme fin (ch. 10). Il n'y a là aucune recherche d'originalité doctrinale : Parceval s'en tient à un thomisme strict, au point de défendre la supériorité de la vie mixte, attitude fort rare chez les moines théologiens. Pas un mot de controverse, mais chaque chapitre bat en brèche une thèse luthérienne, en montrant l'amissibilité de la charité, la valeur des oeuvres et...

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