Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 12 - Colonne 233
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Titre de l'article : PARIS (FRANÇOIS), prêtre, † 1718.
Début de l'article :
— François Paris est né à Châtillon-sur-Seine, à une date que l'on ne peut encore préciser, sans doute autour des années 1640-1650, d'une famille modeste. Les qualités dont il était doué attirèrent l'attention des frères Varet, chez lesquels il avait été placé jeune. L'un d'eux, Alexandre-Louis, qui fut grand-vicaire de L.H. de Gondrin, archevêque de Sens, est bien connu pour ses prises de position jansénistes. Ils lui facilitèrent les études en vue du sacerdoce. Les sympathies qu'il avait dans le milieu janséniste, ses relations avec Nicole et Arnauld, le firent nommer, après son ordination, curé de Saint-Lambert-des-Bois, dans le voisinage du monastère de Port-Royal-des-Champs. Il dirigea cette paroisse pendant quelques années, puis il passa dans le Maine, où il fut le chapelain de M. Le Vayer, dans son domaine de La Chevalerie, tout en exerçant son ministère parmi les populations de la région. Enfin, il se retira sur la paroisse parisienne de Saint-Étienne-du-Mont, dont il devint sous-vicaire. La paroisse était alors un des foyers les plus actifs du jansénisme parisien. Il y mourut le 17 octobre 1718, à un âge avancé. François Paris — qu'il ne faut pas confondre avec le célèbre diacre François de Paris — est peu connu. Il est généralement passé sous silence. Cependant, sa vie et son oeuvre doctrinale mériteraient une recherche attentive. Il paraît représenter une vision modérée du jansénisme. L'étude de sa vie donnerait des lumières nouvelles sur le milieu. Son oeuvre doctrinale est complexe et, dans certaines de ses parties, ne manque pas de souffle. Elle comprend des études sur l'Évangile ; des prières ; une contribution à l'hagiographie ; une édition de l'Imitation ; des instructions sur les sacrements. Un de ses ouvrages, que l'on peut considérer aujourd'hui comme assez remarquable, est un commentaire de l'Évangile : L'Évangile expliqué selon les Saints Pères, les auteurs ecclésiastiques et la concorde des quatre évangélistes en faveur de ceux qui désirent avoir une parfaite intelligence littérale et morale de tout le Nouveau Testament (Paris, J. Villette et E. Courterot, 4 vol., 1693-1698 ; éd. abrégée en 1706). L'auteur veut introduire l'âme dans l'intérieur de Jésus-Christ, car l'Évangile est la Parole de...

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