Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 12 - Colonne 278
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Titre de l'article : PASCAL DE VITORIA, franciscain, † 1339.
Début de l'article :
— Fanciscain de la Custodie de Vitoria (pays Basque), Pascal quitta son pays pour les missions d'Orient en 1333, obtint son obédience à Avignon du ministre général Guiral Ot, puis, après un pèlerinage à la Portioncule (Assise), s'embarqua à Venise. Un an de séjour à Saraï dans le Khanat du Kiptchac, au nord de la mer Caspienne, lui permit d'apprendre le cuman et l'écriture ouighour en usage dans tout l'empire mongol. Il se fixa ensuite à Al-Malik sur l'Ili, au sud-est du lac Balkash, siège d'un évêché et d'une communauté franciscaine florissante grâce à la protection du khan Kazan (Jenski). A ce dernier, mort empoisonné en 1337, succéda Ali-Sultan, musulman fanatique, qui décréta sous peine de mort la suppression de toutes les religions non islamiques. Pascal de Vitoria fut arrêté avec l'évêque Richard de Bourgogne et ses confrères franciscains, torturé et mis à mort vers le 24 juin 1339. Le tyran ne survécut que quelques jours au massacre. Lorsque Clément VI apprit la tuerie, il fit l'éloge des vaillants missionnaires ; le chroniqueur franciscain Jean de Winterthur rapporte les paroles du pape : « Hic est ordo praecipuus per quem Ecclesia in fidei orthodoxae luce illustratur in diversis mundi partibus et robore solidatur 279 lucrumque animarum innumerabilium inestimabile procuratur » (MGH, Scriptores rerum germanicarum, nova series, t. 3, 1924, p. 208). Passant sur les lieux en 1340, Jean Marignolli de Florence, envoyé de Benoît XII auprès du grand khan Togan-Témour (Chum-ti), trouva le couvent d'Al-Malik en ruine ; dans la relation de son voyage (Sinica Franciscana, t. 1, cité infra, p. 527), il note que Pascal était un prophète qui avait vu le ciel ouvert (celum apertum ; cf. Actes 10, 11), qu'il avait annoncé la persécution dont il serait la victime et la mort violente du tyran trois jours plus tard. Pascal de Vitoria n'a laissé qu'un écrit, une lettre émouvante adressée d'Al-Malik, le 10 août 1338, à ses confrères de Vitoria ; elle témoigne d'une profonde piété et d'un zèle apostolique particulièrement ardent. Elle est éditée dans diverses collections ; éd. critique dans Sinica Franciscana, t. 1, Quaracchi, 1929, p. 501-506. J. Martínez de Marigorta,...

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