— On sait très peu de choses de la vie de Diego Pastrana : il n'est pas certain qu'il ait pris l'habit des augustins au couvent de Tolède, comme le dit Tamayo y Vargas, car il ne figure pas sur la liste des professions de ce couvent qu'a laissée le P. Méndez. Il fut nommé vicaire des religieuses augustines de Talavera de la Reina en avril 1586. La seule charge qu'il semble avoir exercée dans son ordre fut celle de prédicateur. Il mourut au couvent de Tolède en 1604.

L'unique ouvrage qu'il fit publier, Libro del camino de la Ciudad de Dios (Tolède, 1603), a été étudié par I. Monasterio (Místicos agústinos españoles, t. 1, El Escorial, 1929, p. 333-346). Il est composé de deux parties : la première est centrée sur les vertus à pratiquer et les vices à combattre sur le chemin qui mène à la sainte cité de Dieu ; Pastrana les réfère fréquemment au but à atteindre et sait exciter l'espérance du pèlerin. La deuxième partie traite de la pénitence (vertu et sacrement), de la prière, de la garde du coeur et des sens, de la confiance et de l'espérance, de la gloire du Christ et de ses élus ; l'ouvrage s'achève avec trois chapitres sur le ciel et l'enfer. Comme on le voit, Pastrana a voulu rédiger un ouvrage destiné à tous et n'aborde pas les questions d'une vie spirituelle élevée. Le style est agréable, un peu oratoire, sans faute de goût. L'ouvrage est devenu rare.

J.F. Ossinger, Bibliotheca Augustiniana historica, Ingolstadt, 1768, p. 667. — G. de Santiago Vela, Ensayo de una Biblioteca Ibero-Americana de la Orden de San Agustín, t. 6, Madrid, 1922, p. 240. — DS, t. 4, col. 1012.

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