— Moine bénédictin, formé à Worcester par saint Wulfstan, Patrick succéda en 1074 au premier évêque de Dublin, Dunan (Donatus) à l'époque où la ville était sous la dépendance des Danois ; Dublin n'avait jamais été une grande église monastique. Il mourut 484 en 1084 noyé dans la mer irlandaise. Sa nomination avait été demandée à Lanfranc (DS, t. 9, col. 197-201), archevêque de Cantorbéry, par une lettre du clergé et du peuple de Dublin qui parlent de lui comme « noble d'origine et de caractère, formé par la discipline apostolique et ecclésiastique, catholique dans sa foi, habile dans l'interprétation des Écritures, bien informé des doctrines de l'Église » (Veterum Epistolarum Hibernicarum Sylloge, éd. par J. Usher, Dublin, 1632, Ep. 25 ; dans Works of J. Usher, éd. Elrington, t. 4, 1847, p. 488). Selon les Acta Lanfranci (éd. C. Plummer, dans Two Texts of the Saxon Chronicle, t. 1, Oxford, 1892, p. 289), celui-ci sacra Patrick à Londres ; on garde l'acte de profession (soumission) fait par Patrick entre les mains du métropolitain ; il contient entre autres ces mots : « Donc moi, Patrick qui ai été choisi pour gouverner l'église de Dublin, la ville métropolitaine d'Irlande, comme évêque je vous transmets, à vous Père Lanfranc, Primat des Bretagnes (Brittaniarum Primas) et archevêque de la sainte église de Cantorbéry, cette page de ma profession et je promets que je vous obéirai, à vous et à vos successeurs, en toutes choses qui regardent la religion chrétienne » (dans Works of J. Usher, ibidem, p. 564). Il y a tout lieu de croire que Patrick a bien exercé ses fonctions d'évêque. Il a pu être un précurseur de la réforme associée au nom de saint Malachie († 1148, DS, t. 10, col. 136-7). Il est possible qu'il ait fondé une communauté de moines bénédictins dans le diocèse. Est-il l'auteur des oeuvres qu'on lui a attribuées ? A. Gwynn, après une étude complète des documents, a admis leur authenticité. Il en a donné l'édition critique (avec introd., trad. anglaise et notes : The Writings of Bishop Patrick, coll. Scriptores latini Hiberniae 1, Dublin, 1955). Son jugement est appuyé par d'autres (L. Bieler, dans

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