— Né vers la fin du 17e siècle, Maria Domenico Paucci, dominicain de Catanzaro (Reggio), fut curé à Catane. Nommé « prédicateur général » du couvent de Pizzo en Calabre, durant plus de trente ans il missionna avec ardeur auprès des fidèles et du clergé. Il fut, sans nul doute, un religieux fort connu, comme le furent aussi ses livres, « magna aviditate a sacerdotibus conquisiti », nous dit T. Villanueva. On peut encore lire dans les registres des Pères Généraux les autorisations données pour leur impression. Paucci mourut en 1777. Il publia : 1) Esercizi Spirituali proposti agl'ecclesiastici così secolari, come regolari…, Naples, 1746 (3 éd.). — 2) Sacre Missioni sermoni catechistici agli adulti…, Naples, 1755 ; l'auteur lui-même déclare, dans la 3e éd. du premier livre de cet ouvrage en 1755 : « Vous y trouverez recueilli… tout ce qu'ont dit d'utile et de mieux ces excellents auteurs » (= J.E. Nieremberg, François de Sales, Louis de Grenade, J. Pinamonti, P. Segneri). Le premier ouvrage intéresse directement la vie spirituelle sacerdotale. On y trouve encore la marque humaniste, mais équilibrée par une solide formation scripturaire, théologique et ascétique, et aussi par le pathétique du prédicateur de missions. Le rappel insistant de l'ascèse et de la mystique traditionnelles est significatif de l'état un peu relâché du clergé de l'époque. Les thèmes développés sont les suivants : le but de la vie sacerdotale ; le lien entre vie intérieure et apostolat efficace (souligné avec vigueur) ; l'état déplorable du prêtre en état de péché, au regard de Dieu et de l'Église ; la malice du péché véniel et ses funestes suites ; la mort pénible du prêtre attaché aux biens de ce monde, et le bonheur de celui qui meurt en état de grâce ; le jugement, la condamnation du coupable, le souvenir éternel du bien qu'on a omis de faire ; la réconciliation du fils prodigue (repentir) ; le rachat par les souffrances de Jésus et de Marie ; le triomphe de l'âme au ciel et son bonheur éternel ; le don de l'Eucharistie et la gloire qu'elle rend à Dieu, les biens qu'en retire l'Église. L'ensemble des méditations est réparti sur huit jours (deux pour chaque jour) ; chacune est divisée en trois...

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