Auteur : Fabiano GIORGINI.
 
Tome 12 - Colonne 540
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Titre de l'article : PAUL DE LA CROIX (SAINT), fondateur des Passionistes, 1694-1775.
Début de l'article :
— 1. Esquisse biographique. — 2. Le fondateur. — 3. Le missionnaire. — 4. Le directeur spirituel. — 5. Les écrits spirituels. — 6. L'expérience mystique. — 7. La doctrine spirituelle. — 8. La Congrégation des Passionistes.
1. Esquisse biographique.
Paolo Danei, appelé par la suite Paolo della Croce, naquit à Ovada (Alessandria) le 3 janvier 1694, premier des six enfants restés en vie sur les quinze de sa famille. De bonne taille, il était de constitution robuste ; malgré les attaques de malaria, de rhumatismes aigus, de sciatique, les fréquentes palpitations de coeur et d'au tres maladies, suites des grandes pénitences de sa jeu nesse et des multiples épreuves qu'il eut à subir dans son apostolat et dans la fondation de sa congrégation, il atteignit près de 82 ans et mourut à Rome le 18 octobre 1775. D'un tempérament que ses contemporains appelaient « igneo e fervido » — « sanguin, très impressionnable » —, il réagissait profondément à tout événement, agréable ou pénible ; ce qui l'exposait à beaucoup de souffrances psychologiques. Ses lettres en témoignent : joie et crainte, enthousiasme et dépression alternent en lui, même s'ils sont toujours éclairés par une foi vive et assumés en vue de se conformer au bon plaisir de Dieu. A cette pente de nature vint s'ajouter, pendant de longues années, la désolation spirituelle ; ce qui lui faisait dire : « Il y a des jours — en fait presque tous —, où je ne sais comment faire pour me supporter moi-même. Je m'applique néanmoins, avec beaucoup d'effort, à supporter les autres ; sans jamais y réussir pleinement » 541 (Processi I, p. 182). Mais les textes s'accordent à reconnaître sa constante affabilité, sa politesse aimable et digne dans toutes ses relations. Il unissait aussi à une grande prudence une application extrême à mettre à exécution ce qui avait été décidé, y stimulant semblablement ses religieux (I, p. 142). Sa formation fut notablement marquée par l'influence du cadre familial : son père, Luca, mort en 1727, et sa mère, Anna Maria Massari décédée en 1746, lui donnaient l'exemple...

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