— Né à Montaigu-le-Blin (Allier), Paul se fit capucin le 18 novembre 1623 dans la province de Touraine. Il prêcha « l'espace de trente-cinq ans » (t. 1, Avant-propos). Gardien du couvent de Saumur en 1646, il fut en relation avec Henri Arnaud, évêque d'Angers, qui lui fit prêcher une octave du Saint Sacrement dans sa cathédrale (t. 5, Épître), avec l'archevêque de Bourges, Montpezat de Carbon, et d'autres évêques à qui il dédie les divers tomes de son ouvrage. Il ne se mit à l'écrire, dit-il, qu'après avoir cessé de prêcher. On ignore la date de sa mort. Le titre général de son unique ouvrage est : Les jours divins, dans lesquels sont expliquées les oeuvres de la nature, de la grâce et de la gloire… La publication des huit volumes se fit à Paris, de 1670 à 1672 576 (t. 1, 2 et 8 chez D. Thierry ; les autres chez E. Coutherot). Les approbations sont les mêmes pour tous les volumes et vont de 1667 à 1669 selon les différents censeurs, ce qui laisse penser que tout était écrit en 1667. Chaque volume a son titre particulier, toujours très développé ; ainsi le 7e : « Le jour du sabbath, ou celuy du repos du Seigneur, de la mort de l'homme et de l'amour de Marie. Dans lequel sont contenus les moyens de faire une belle mort, la méthode de louer, honorer et servir la Vierge… ». Ces tomes ne traitent pas directement de la vie spirituelle ; on le comprend dès l'Avant-propos du premier volume où l'auteur explique : « Le titre assez particulier que je donne à mon ouvrage… en marque l'ordre et en spécifie la matière, en l'appelant les Jours divins, dans lesquels sont contenues et expliquées les oeuvres de nature, de grâce et de gloire » (cf. t. 8, p. 94). Très frappé par l'ordre et les beautés de la nature (il traite d'astronomie, de zoologie, de botanique) et par la qualité de l'homme (« Vous êtes en qualité d'homme le dernier des ouvrages de Dieu, … vous devez être en qualité de chrétien le chef-d'oeuvre de Jésus-Christ » (t. 8, Avant-propos), Paul a un côté humaniste qui lui fait admirer la dignité humaine et saisir la convenance de l'incarnation du Verbe (bien qu'il soit explicitement thomiste quant aux motifs de cette incarnation). Cette pente l'entraîne à se montrer...

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