Auteur : Ildefonso MORIONES.
 
Tome 12 - Colonne 581
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Titre de l'article : PAULE-MARIE DE JÉSUS (CENTURIONE), carmélite déchaussée, 1586-1646.
Début de l'article :
— Fille du noble gênois Stefano Centurione, Paola Maria naquit le 6 octobre 1586 à Naples, où s'était transférée sa famille quand son père fut nommé gouverneur de Melfi ; au baptême elle reçut le prénom de Vittoria. Sa vocation mûrit lorsqu'âgée de douze ans et réfléchissant, sans bien comprendre, au départ de sa soeur pour le couvent, elle comprit que le Seigneur lui disait : « C'est pour moi, pour mon amour, que ta soeur a pris cette décision ; si tu fais de même, tu verras combien grands sont ma grâce et mon amour pour toi ». Au retour de ses parents à Gênes, Vittoria prit contact avec le monastère des Carmélites déchaussées fondé en 1590 à Gênes et en mai 1601 elle y devint fille de sainte Thérèse sous le nom de Paola Maria di Gesù. Peu d'années après sa profession, elle devint maîtresse des novices et prieure ; elle fit preuve d'un grand savoir-faire dans l'art de guider ses soeurs et rayonna même hors du couvent. Quand Ferdinand II demanda des carmélites déchaussées pour la capitale de l'Empire, Paola Maria fut choisie. En 1629 elle mena à bien la fondation du Carmel de Vienne. En 1643 elle fonda le second couvent autrichien à Graz, puis regagna Vienne où elle mourut le 16 ou le 15 (d'après la vita ms, gravure du ch. 3) janvier 1646. Outre son mérite d'avoir introduit le Carmel thérésien en Autriche, Paola Maria a sa place dans l'histoire spirituelle pour son autobiographie, ses lettres et ses petits écrits spirituels. L'autobiographie, rédigée par obéissance à partir de 1640, nous est parvenue dans une copie ms : Vita della V.M.S. Paola Maria di Gesù… scritta dalla medesima (Gênes, Bibl. Univ., E IV 1/2, 2 parties de 82 et 55 ch. formant près de 500 p.) ; on y trouve, outre des gravures intéressantes du point de vue de la symbolique spirituelle, le récit de sa vie intérieure et de ses fondations, les relations aussi de nombreuses visions (surtout de l'humanité du Christ), et 61 lettres datées de 1636 à 1645 à son frère Agostino, doge de Gênes de 1650 à 1652, puis prêtre et mort novice jésuite. Dix autres lettres, autographes celles-ci et différentes des précédentes, datées de 1621 à 1646, sont conservées dans la Vita del Servo di Dio Stefano Centurione, le père de Paola Maria, par Luigi M. Levati (ms daté de...

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