— 1. Vie. — 2. Relations. — 3. Œuvres. — 4. Doctrine.

1. Vie.

— Meropius Pontius Paulinus naquit en 355 (peut-être en 353-354) dans la province d'Aquitaine, en Gaule. Sa famille appartenait à l'aristocratie ; elle possédait de riches domaines en Aquitaine, à Fundi en Campanie et en Espagne. Son père et sa mère moururent chrétiens ; il eut au moins un frère, qui mourut de mort violente. Il reçut son éducation littéraire à Bordeaux, sous la direction d'Ausone, et tous deux devinrent grands amis. Peut-être pratiqua-t-il le Droit. En 378, au plus tard, il était consul suffectus et en 381 gouverneur (consularis) de Campanie. Cette même année, il assista à Nole à la fête de saint Félix et fut impressionné par les miracles qui s'y opéraient. Il célébra sa depositio barbae au sanctuaire du saint, fit construire et paver une route pour y accéder, bâtir un refuge pour les pauvres (Carmen 21, 365-385). Au terme de son office, il se rendit peut-être à Milan et y rencontra Ambroise. En tout cas, il était connu à Milan avant 386 (alors qu'Alypius et Augustin s'y trouvaient) et grandement estimé d'Ambroise (Ep. 3, 4). Paulin se retira en Gaule pour y mener une vie tranquille et développer les attraits religieux qui s'étaient éveillés à Nole. C'est vers la même époque qu'il rencontra Martin de Tours, peut-être à Vienne autour de 386 ; Victrice de Rouen s'y trouvait également (Ep. 18, 9 ; Sulpice Sévère, Vita Martini 19, 3). En 389 (au plus tard), Paulin fut baptisé à Bordeaux par l'évêque Delphinus, après avoir été instruit par le prêtre Amandus. C'est à cette époque qu'il se rendit en Espagne et y épousa Therasia ; leur fils Celsus naquit en Espagne mais mourut huit jours après et fut enseveli à Alcala, auprès du tombeau des martyrs Justus et Pastor (Carm. 31, 600-620). Vers la même époque, le frère de Paulin fut assassiné et peut-être celui-ci fut-il accusé du meurtre (Carm. 21, 416-420). En 389, Paulin et Therasia quittèrent la Gaule de façon définitive. En 393, Paulin commença de vendre ses biens et ceux de son...

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