Auteur : André RAVIER.
 
Tome 12 - Colonne 611
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PAUPER (PAUPERT, CATHERINE ; en religion MARCELINE), religieuse, 1666-1708.
Début de l'article :
— « Marceline Pauper est une mystique éminente, à mettre à côté des plus illustres de son époque, et plus intéressante que quelques-unes d'entre elles. Ses écrits sont de tous points admirables et peuvent se comparer à ceux de Marie de l'Incarnation » (Louis Cognet, lettre inédite, 1961). Dieu lui donna en effet la grâce d'unir à un rare degré les plus hauts états de la contemplation et l'action charitable sous ses formes les plus héroïques. Elle a incarné, jusqu'à en devenir « le modèle », l'idéal que J.-B. de Laveyne (DS, t. 9, col. 433-434) proposait, au début du 18e siècle, aux Soeurs de la Charité et de l'Instruction chrétienne. « Son exemple, témoignera-t-il en 1708, surpasse tous (les exemples de sainteté) que nous ont laissés nos autres soeurs qui reposent dans la paix ». Catherine Pauper naquit le 11 mars 1666 à Saint-Saulge en Nivernais, où son père, Christophe, était boulanger. La famille compta neuf enfants ; Catherine en était la cadette. En 1674, elle est pensionnaire chez les Ursulines de Moulins-Engilbert ; en 1678, elle rentre à Saint-Saulge et se met deux ans plus tard sous la direction spirituelle du jeune sacriste de l'ancien prieuré bénédictin local, Jean-Baptiste de Laveyne. Dès lors, elle pratique avec ardeur l'oraison, la pénitence, l'amour des pauvres. Vers ses 17 ans, sa ferveur décline, mais dans la nuit du 9 au 10 janvier 1685, le Christ lui apparaît et lui reproche sa tiédeur : « Il se fit en moi soudain un grand changement ». En 1688, elle s'adjoint au petit groupe de soeurs de charité que Laveyne a organisé dans la paroisse. En 1689, Catherine est admise à faire profession et prend le nom de Marceline. Commence alors pour elle une vie de véritable missionnaire de la charité. Elle est « envoyée » pour fonder 612 les premières maisons de la jeune congrégation : Decize (1691), puis, après un séjour de deux ans à Nevers où elle dirige les soeurs de l'hôpital, Murat en Auvergne (1696), Bourg-Saint-Andéol (1700), Saint-Étienne (1703), enfin Tulle (1705). Elle meurt à Tulle le 25 juin 1708. C'est dans le mouvement, les difficultés, les périls de cette existence de fondatrice que se déploie chez Marceline une grâce mystique exceptionnelle, comparable à celle des François Xavier, Thérèse d'Avila, Marie de...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.