Auteur : Geneviève HASENOHR.
 
Tome 12 - Colonne 887
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Titre de l'article : PÈLERIN DE VERMENDOIS, bénédictin, première moitié du 16e siècle ?
Début de l'article :
— Deux éditions du 16e siècle attribuent à ce personnage énigmatique un Chapelet d'amours spirituelles, composition allégorique des plus traditionnelles : les cinq vertus de l'âme dévote y sont comparées à cinq fleurs champêtres (fleur de lys = virginité, violette = humilité, rose = amour de Dieu et charité envers le prochain, souci = patience, muguet = foi) que doit relier en une couronne nuptiale le lien du mépris du monde et de la persévérance. Le Chapelet établit un parallèle minutieux entre la constitution de chaque fleur (longueur de la tige, disposition des pétales, couleur et odeur de la fleur, pistil), ses propriétés particulières (ainsi le souci s'ouvre au soleil comme la sainte âme « s'euvre du tout en tout tant comme elle peut a recevoir les influences des rays du vray souleil Jhesu Crist ») et les caractéristiques de la vertu correspondante. Il se dégage de cette composition allégorique un enseignement ascétique conventionnel (les auteurs invoqués, outre l'Écriture, sont Augustin, Jérôme et Grégoire) dont il est difficile de mettre en relief un thème plutôt que l'autre (contemptus mundi, méditation de la Passion et des fins dernières, componction…). La dominante me semble toutefois être un souci d'intériorisation. L'identification du prétendu auteur pose une énigme irritante car, s'il s'avère impossible de confirmer aucune des données biographiques qu'il a eu lui-même l'obligeance de fournir dans la lettre de dédicace qui figure en tête de ces deux éditions, il est tout aussi impossible de les infirmer, étant donné l'état lacunaire de la documentation dont nous disposons. Pèlerin de Vermendois serait donc originaire de Dijon, docteur en théologie, clunisien et prieur de Notre-Dame de Mons : or, nous n'avons conservé de listes d'étudiants et de maîtres ni pour la faculté de théologie de Paris ni pour celle de Dole à cette époque ; il ne subsiste pas d'archives du prieuré de Mons (diocèse de Clermont, Puy-de-Dôme) et je n'ai trouvé aucune mention utile dans les obituaires publiés. Il aurait pour soeur une certaine « Moinginne » de Vermendois et pour beau-frère Humbert « de Perradinis », procureur de la ville de Louhans (Saône-et-Loire) : c'est invérifiable, mais Pradines est un...

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