Auteur : Francis FROST.
 
Tome 12 - Colonne 1024
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Titre de l'article : PENN (WILLIAM), quaker, 1644-1718.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine et écrits.
1. VIE.
— Fils aîné de l'amiral William Penn, qui s'est distingué au service de la Couronne en prenant la Jamaïque aux hollandais (1655), William Penn naquit en 1644 et vécut son enfance à Wanstead, Sussex, fief du puritanisme. Étudiant à Christ Church (Oxford), il subit une deuxième fois l'influence du prédicateur quaker, Thomas Loe ; il portait encore en lui le souvenir indélébile de la façon dont les paroles de Loe, lors d'une rencontre avec la famille, à Macroom en Irlande, avaient ému son père jusqu'aux larmes. En 1661 il fut renvoyé d'Oxford pour refus de se conformer à l'Anglicanisme, rétabli après le Commonwealth. Pour le plonger dans la vie mondaine, son père l'envoya à Paris, mais il se mit à étudier, à Saumur, sous la direction du théologien réformé Amiraut. Son envoi en Irlande, en 1665, pour administrer les terres de son père à Shangarry, fut l'occasion d'une nouvelle rencontre avec Loe. Un prêche de ce dernier sur la foi qui triomphe du monde (1 Jean 5, 4) provoqua chez Penn le dépassement définitif de toute préoccupation mondaine et il devint quaker pour toute la vie. Ainsi se confirmait une prédisposition à l'intériorité religieuse qui, selon son propre témoignage (Travails in Holland and in Germany, 1694), se manifestait, dès l'âge de douze ans, dans des expériences privilégiées d'intimité sentie avec Dieu. D'abord violemment opposé à ce que son fils adoptât tous les usages quakers, jusqu'au refus de « l'honneur du chapeau », le père finit par s'incliner. Tous les conflits douloureux qui marquent la vie ultérieure de Penn ne sont que la conséquence de sa fidélité obstinée, au sein d'une société intolérante en matière religieuse et opportuniste en politique, à la lumière intérieure que le quakerisme lui avait fait découvrir au fond de lui-même, et au principe qui en découlait : le droit universel à la liberté de conscience. D'où aussi son activité prodigieuse d'écrivain, la plupart de ses écrits étant de caractère apologétique, rédigés dans le feu de la controverse pour défendre la foi des quakers contre ses adversaires et pour plaider la cause de la liberté de culte pour tous. De décembre 1668...

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