Auteur : WlLLIBRORD DE PARIS.
 
Tome 6 - Colonne 236
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GEORGES D’AMIENS, capucin, † 1661.
Début de l'article :
— Georges d'Amiens, dont le nom de famille était Godier, ne nous est connu que par son éloge funèbre : « Prédicateur 237 ayant été lecteur, s'était adonné particulièrement à l'étude des Pères de l'Église et des conciles, ce qui lui a donné beaucoup de réputation dans l'ordre et dans le monde. Il a prêché en plusieurs chaires considérables de la France des Avents et des Carêmes. Il a donné au public des ouvrages considérables.. ; muni des sacrements de l'Église, il décéda le 28 novembre (1661) après 49 ans de religion au couvent de Saint-Honoré à Paris ». Ses « ouvrages considérables » sont les suivants : Tertullianus redivivus, scoliis et observationibus illustratus, in quo utriusque forma ad originem suam recensetur, 3 in-folio, Paris, 1646, 1648 et 1650 ; Trina Pauli theologia positiva, moralis, mystica, seu omnígena in universas Apostoli epístolas commentaria, 3 in-folio, Paris, 1659 ; Lyon, 1664. Joignons-y l'Oraison funèbre de Marguerite Chabot, duchesse douairière d'Elbeuf… (Paris, 1653). Georges d'Amiens, dans sa théologie paulinienne, veut mettre en lumière l'enseignement chrétien de saint Paul. Il confronte les trois sens de l'Écriture, les trois étapes traditionnelles de la vie spirituelle et les trois sortes de vertus, intellectuelles, morales et proprement chrétiennes (t. 1, p. 9). Ainsi le commençant lira la « lettre nue » de l'Écriture qui éclairera sa raison ; le progressant, méditant avec sa raison le sens moral, sera introduit aux vertus morales « quae humanam sequuntur rationem », et il passera de là aux vertus chrétiennes ou théologiques qui lui donneront la vraie sagesse avec le sens spirituel de l'Écriture (ibidem). Georges d'Amiens essaie d'être fidèle à ce schéma ; il en résulte un fractionnement de la pensée, des ruptures incessantes dans le développement ; on ne sait où il va. Il faut ajouter que son commentaire est sélectif : dans chaque groupe de versets pauliniens, il retient tel ou tel aspect, si bien qu'il ne suit pas la pensée de saint Paul. Ainsi, par exemple, son commentaire sur les Philippiens l'amène à parler, sur le plan de l'interprétation littérale, de la manière d'écrire, des juifs et des fidèles, de l'imitation dans la vie...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 4 pages.