Auteur : Alvaro HUERGA.
 
Tome 12 - Colonne 1068
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Titre de l'article : PÉREZ DE VALDIVIA (JACQUES), prêtre, † 1589.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. VIE.
— Diego Pérez de Valdivia naquit à Baeza (Jaén), d'une famille de nouveaux chrétiens, on ne sait quelle année. Dès sa jeunesse, il subit l'influence de saint Jean d'Avila († 1569 ; DS, t. 8, col. 269-83). Il étudia d'abord à Grenade et compléta sa formation théologique à l'université de Salamanque (1547-1548). En 1549, il enseigne l'Écriture sainte à la jeune université de Baeza fondée par Jean d'Avila. Pérez fut un des soutiens de cette université, plus orientée vers la formation au ministère pastoral que vers le pur savoir. Les professeurs prenaient un soin particulier de la vie spirituelle, que ce fût de la leur ou de celle des étudiants, et la faisaient rayonner par leur prédication. Pérez fut avant tout un prédicateur évangélique, et par là fut amené à la direction spirituelle. On sait qu'il prêcha à Baeza, Jaén, Ubeda, Andújar, Marchena, Huéscar, Caravaca, etc. Des témoignages d'étudiants attestent que sa prédication était ardente ; Jean d'Avila dut même lui conseiller plus de modération (cf. Obras completas, éd. L. Sala Balust et Fr. Martín Hernández, coll. BAC, t. 5, Madrid, 1970, p. 803). En 1567, il est nommé archidiacre à la cathédrale de Jaén, mais il dut renoncer à cette charge en 1574 : cette année-là, il fut incarcéré par ordre de l'Inquisition, puis soumis à un procès qui eut lieu à Cordoue. On est assez bien informé sur l'accusation et sur le déroulement du procès : il était accusé de promouvoir la doctrine spirituelle des alumbrados (DS, t. 4, col. 1163-64) et d'avoir prononcé des paroles « malsonnantes ». Après deux années d'incarcération à Cordoue, il fut condamné en 1576 à rétracter les « propositions » dont il était accusé et à ne plus prêcher : ce qui était pour lui le pire. La liberté recouvrée, il ne voulut pas rester à Baeza. Le 18 février 1577, il eut une entrevue à Tolède avec sainte Thérèse de Jésus (cf. la lettre 180 de celle-ci, Obras completas, éd. Efrén-Steggink, coll. BAC, Madrid, 1967, p. 851). 1069 Finalement Pérez s'établit à Barcelone, qui fut pour lui une seconde patrie. Il s'y employa à la direction...

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