Auteur : Marie-Madeleine TERMONT.
 
Tome 12 - Colonne 1169
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : PERNET (ÉTIENNE), Augustin de l’Assomption, fondateur de l’Institut des Petites-Sœurs de l’Assomption, 1824-1899.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. VIE.
— Né à Vellexon (Haute-Saône) le 23 juillet 1824, baptisé le lendemain de sa naissance sous le nom de Claude-Étienne, Pernet est fils aîné d'une famille rurale et pauvre dont le père mourut en 1838. Malgré une situation économique précaire, la mère ne mit pas d'obstacle à la vocation sacerdotale de son fils qui fut admis au petit séminaire de Luxeuil puis au grand séminaire de Besançon. Il a une intelligence vive et un tempérament sensible et inquiet. Craignant de ne pouvoir donner une réponse fidèle à son appel, il quitte le grand séminaire en 1844. De 1844 à 1848 il est surveillant dans une pension de Dôle. En 1848 il cherche du travail à Paris. En 1849 suivant les conseils de son directeur spirituel qui reconnaît en lui une vocation religieuse, et de la bienheureuse Marie-Eugénie de Jésus, fondatrice des Religieuses de l'Assomption, il est présenté à Emmanuel d'Alzon (DS, t. 1, col. 411-421), fondateur des Augustins de l'Assomption, dont il deviendra un des premiers disciples et collaborateurs. Il émit ses premiers voeux religieux le 25 décembre 1850 et reçut l'ordination sacerdotale le 3 avril 1858, à 34 ans. De 1859 à 1863 il s'occupa d'éducation à Nîmes et à Paris, tout en s'adonnant à des oeuvres charitables selon la perspective apostolique du père d'Alzon et de sa congrégation naissante. Préparé par les épreuves familiales, il fut, dans cet apostolat, profondément marqué par la misère imméritée des classes laborieuses de cette époque de révolution industrielle. Il y rencontra ce qu'il appellera plus tard le « mal de l'ouvrier », la déshumanisation des travailleurs, la déchristianisation et la désagrégation des familles atteintes par la maladie et par l'exode rural. Pernet pressent un appel apostolique et a l'intuition d'une réponse de foi : par la présence attentive de religieuses, à travers des gestes simples de service et de travail, témoigner de l'Amour du Père parmi les pauvres, les ouvriers et leurs familles ; aller à la base pour refaire un peuple à Jésus-Christ. A partir de 1863, pour des raisons de santé, Pernet passe de l'éducation au ministère pastoral et inaugure à Paris l'oeuvre des garde-malades des pauvres à domicile. En 1864 il...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 6 pages.