Auteur : Gaston ROTUREAU.
 
Tome 12 - Colonne 1174
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Titre de l'article : PERREYVE (HENRI), prêtre, 1831-1865.
Début de l'article :
— Né à Paris le 11 avril 1831, Henri Perreyve fait ses premières études au lycée Saint-Louis et suit le catéchisme à la paroisse Saint-Sulpice ; il se lie d'amitié avec Eugène Bernard, futur curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas et avec Adolphe et Charles Perraud (cf. supra, col. 1171-72). Sa jeunesse est vécue sous l'influence de sa mère très pieuse. Au cours de ses études de droit, qui ne semblent pas avoir bien convenu à sa forme d'intelligence très sensible et imaginative, il entre en contact avec Lacordaire (DS, t. 9, col. 42-48), dont l'influence s'exercera sur lui jusqu'à sa mort en 1861 : ses conseils l'orientent vers le sacerdoce. Après avoir soutenu sa thèse de droit, Perreyve entre, en novembre 1853, à l'Oratoire de France qu'A. Gratry a ranimé l'année précédente (cf. DS, t. 6, col. 781-85 ; t. 11, col. 850) ; mais, bientôt malade, il doit le quitter dix-huit mois plus tard. Il restera cependant intimement lié à l'Oratoire. Le soin de sa santé le mène en Italie, où il poursuit l'étude de la théologie (1855-56) ; rentré en France, il reçoit le diaconat, achève sa théologie et est ordonné prêtre à Paris le 29 mai 1858. Son ministère sera parisien : catéchiste aux paroisses Sainte-Clotilde et Saint-Thomas d'Aquin, il prêche, étudie et écrit ; aumônier au lycée Saint-Louis (1860), il passe une thèse de théologie (novembre 1861) et bientôt est chargé du cours d'histoire de l'Église à la Sorbonne. Son état s'aggravant, il va se soigner à Pau (fin 1864). Rentré à Paris en avril 1865, il y meurt, le 24 juin 1865. Disciple de Lacordaire, lié à A. Gratry qui écrira sa vie, à Montalembert, Dupanloup et bien d'autres, Perreyve a exercé une profonde influence, voire une séduction, par sa personnalité attachante. Sa vie spirituelle est centrée sur le Christ de l'Évangile ; il se sait appelé à participer à son mystère de charité. Ses textes le laissent transparaître ; leur style, qui peut sembler 1175 aujourd'hui quelque peu affectif, recouvre une pensée ferme, fondée sur l'essentiel de la foi, et révèle une âme vibrante, avide d'aimer et qui eut à souffrir. Seuls ses ouvrages de genre spirituel ont exercé une influence durable : Méditations sur les Saints Ordres (notes des retraites...

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