Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 12 - Colonne 1227
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Titre de l'article : PETYT (MARIA ; MARIE DE SAINTE-THÉRÈSE), tertiaire du Carmel, 1623-1677.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Doctrine.
1. VIE.
— Née le 1er janvier 1623 à Hazebrouck (alors aux Pays-Bas espagnols), première des sept filles qu'eut en secondes noces Jan Petyt d'Anna Folque, Maria Petyt était d'une famille aisée de commerçants ; elle reçut une bonne éducation chrétienne de sa mère et d'une servante dévote, et dans une école de son bourg natal. Mise en pension dans un couvent de Saint-Omer pendant un an et demi, elle commence à méditer la passion et la vie du Christ et à faire des pénitences. Une épidémie, puis les troubles de la guerre de Trente ans lui font faire des séjours à Poperinge et à Lille chez une pieuse demoiselle. Rentrée chez ses parents dans sa dix-septième année, elle garde des pratiques de piété tout en étant quelque peu coquette et attirée par le monde. Longtemps indécise de son avenir, la lecture d'un recueil de vies édifiantes et un sermon sur la vie religieuse l'amènent à choisir cette vocation ; un début d'amour humain ne la fera pas renoncer. Sa vocation religieuse mûrit ; elle recherche la solitude pour prier ; elle lit Thomas a Kempis et Benoît de Canfleld (une trad. néerlandaise de sa Règle de perfection paraît à Anvers en 1622) ; apparemment elle ne reçoit aucune aide spirituelle extérieure et suit sa « voix intérieure ». Lorsqu'elle s'ouvre à ses parents de sa vocation, ceux-ci refusent, surtout son père ; ils finissent par accepter et, sur le conseil du confesseur de Maria, choisissent pour elle le couvent des chanoinesses de Saint-Augustin à Gand. Marie y entre en 1642, mais doit bientôt quitter le noviciat, sa vue déficiente la gênant pour chanter l'office. Maria résolut de ne pas rentrer chez ses parents et trouva asile au petit béguinage de Gand ; elle se confesse à un carme qui ne semble pas l'avoir beaucoup aidée et comprise durant les quatre années qu'il la dirigea. Maria connut alors de dures peines intérieures, mais aussi de grandes lumières. Avec une amie, elle décida de s'établir dans une maison pour y vivre selon une règle que lui donna son confesseur et qui s'inspire de celle des Carmélites (deux heures d'oraison chaque jour, jeûne, discipline, lectures et colloques spirituels). Après une année d'essai, elle fit...

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