Auteur : Gerhard PODSKALSKY.
 
Tome 12 - Colonne 1275
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Titre de l'article : PHILAGATHOS DE CÉRAMI, moine basilien, 12e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Une grande confusion a longtemps régné sur l'auteur véritable d'un homéliaire italo-grec pour tous les dimanches et fêtes de l'année liturgique. Les nombreux mss d'Italie méridionale le nomment diversement « Theophanès », « Gregorios », « Joannes », chaque fois avec l'épithète d'origine « Kerameus », ou encore « Philippos Keramitès », « Philagathos philosophos ». La tradition byzantine, à partir de réminiscences de dates ou de lieux transmises par les homélies, a construit d'autre part le personnage d'un auteur originaire de Cérami qui aurait été archevêque de Taormina (Sicile), mais dont le siège aurait été supprimé par suite de l'incertitude des temps. Les études d'A. Ehrhard et de G. Rossi Taibbi ont récemment apporté la preuve que cet homéliaire, encore incomplètement édité, était l'oeuvre d'un seul auteur, le hiéromoine basilien Philagathos (appelé Philippe avant sa profession) le Philosophe (c'est-à-dire le moine, sans indication de fonction). Philagathos naquit dans le dernier quart du 11e siècle à Cérami (13 km au nord-ouest de Taormina) ; il reçut sa première formation dans le monastère de Saint-André, près de sa ville natale ; de là, il vint résider dans le monastère de Néa Hodigitria, prés de Rossano, où il fut encore vraisemblablement le disciple du fondateur, Barthélemy de Siméri † 1130 (dont il prononça l'éloge, cf. DS. t. 7, col. 2206). Celui-ci avait constitué, à partir d'ouvrages venus surtout de Constantinople, une bibliothèque spécialisée en exégèse et il poussait les moines à une étude intensive de l'Écriture ; il fut suivi en cela par Luc, plus tard abbé de Saint-Sauveur à Messine. Philagathos obtint le rang de didaskalos, c'est-à-dire interprète de l'Écriture et prédicateur. A ce titre, il prêcha souvent dans la cathédrale de Rossano, mais aussi à Reggio de Calabre et dans d'autres villes et monastères de Sicile, spécialement à Palerme, au temps des rois normands Roger II (1130-1154) et Guillaume I (1154-1166). Ses relations étroites avec Roger II s'expliquent par les efforts de Philagathos en vue de réveiller dans l'île la vie chrétienne...

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