Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
 
Tome 12 - Colonne 1282
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Titre de l'article : PHILIPPE D’ANGOUMOIS, capucin, † 1638.
Début de l'article :
— 1. Œuvres. — 2. Doctrine. Philippe d'Angoumois naquit dans une famille huguenote et fut sans doute élève au collège huguenot de La Rochefoucauld, fondé avant 1582. Devenu page de François de La Rochefoucauld, évêque de Clermont en 1585, il suivit ce prélat en Auvergne. Dans ce milieu il reçut une formation humaniste et spirituelle et se convertit au catholicisme. La Rochefoucauld aimait les capucins pour lesquels il fonda plusieurs couvents où il aimait partager leur vie. Son ancien page entra au noviciat de la province de Lyon le 20 mai 1599. En 1607, année du cardinalat de son protecteur, il est gardien de Dôle, en 1608 gardien de Billom, et de Thiers en 1609 et 1611. Il fut maître des novices, parmi lesquels Jérôme de Condrieu, mis à mort par les huguenots. La Rochefoucauld devenant évêque de Senlis en 1613, Philippe le suivit et fut agrégé à la province de Paris. Ses relations avec les La Rochefoucauld lui firent lier amitié avec d'autres familles de l'aristocratie. En juin 1627, le duc de Ventadour vint trouver Philippe au couvent de la rue Saint-Honoré pour lui parler de son projet d'une société secrète à répandre parmi les meilleurs catholiques du royaume et lui demanda de rédiger un prospectus dont le premier lecteur fut l'abbé de Grignan. Les expéditions contre les Huguenots du sud-ouest retardèrent les premières réunions, qui n'eurent lieu qu'en mars 1630 au couvent de la rue Saint-Honoré. A cette Compagnie du Saint-Sacrement Philippe s'intéressa comme ancien huguenot, comme écrivain spirituel et en raison de ses relations dans le monde. Mais il ne s'y attacha pas et passa la main dès 1631 au jésuite Jacques Suffren. Ses relations avec les La Rochefoucauld le firent connaître des grandes dames spirituelles du Paris d'alors : Marie de Luxembourg, la duchesse de Mercoeur, la marquise de Maignelais, et aussi les reines de France Marie de Médicis et Anne d'Autriche, auxquelles il dédiera ses ouvrages. En 1631, le capucin Joseph de Paris (DS, t. 8, col. 1372-88), secrétaire de Richelieu, obtiendra que Philippe aille voir à Compiègne, où elle est exilée, Marie de Médicis dont il est le confesseur. Il réussit à ce que la reine demandât une entrevue au P. Joseph pour négocier son retour en cour, mais cette entrevue n'eut pas lieu (cf. Lepré-Balain, Vie du...

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