Auteur : Albert AMPE.
 
Tome 12 - Colonne 1308
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Titre de l'article : PHILIPPE DE MERON, franciscain, 2e moitié du 15e s.
Début de l'article :
— Philippe de Meron est peu connu. Il était, dit-on, franciscain, docteur en théologie ; il vécut en Suède dans la seconde moitié du 15e siècle. Voulant introduire, outre la commémoration de la mort de saint Joseph du 19 mars, une seconde fête pour vénérer son rôle envers l'Enfant Jésus après l'octave de l'Épiphanie, il reçut trois fois la visite d'une pieuse dame qui, à la suite d'apparitions de Notre-Dame, l'engagea à vaincre ses hésitations à ce sujet et à défendre cette cause devant les chanoines de l'église de Linkoeping. Sur ses instances, ceux-ci obtinrent des évêques de Suède l'institution de la dite fête, avec office de neuf leçons, le 14 janvier. Cette information, dont on ne trouve ailleurs ni témoignage ni preuve ni confirmation, est donnée par Philippe dans un texte où, parlant à la première personne, il raconte cette institution. Ce texte fut d'abord connu comme onzième chapitre de Die historie vanden heiligen patriarch Joseph, brudegom der maget maria ende opvoeder ons heren ihesu cristi (anonyme, en moyen néerlandais, Gouda, vers 1498 ; à la Bibl. Royale de la Haye). On en a déduit que Philippe était l'auteur du livre et qu'il l'aurait écrit dans les Pays-Bas à son retour de Suède. Quelques fragments parallèles latins du ms 6 M 18 (f. 29r-50v) du Grand Séminaire de Liège (actuellement Bibliothèque publique A. Ménon) furent interprétés un peu facilement comme des essais d'une traduction restée inachevée. Mais le ms 4837 de la Bilbl. Royale de Bruxelles (f. 168r-176v) nous révéla l'existence d'une version intégrale en latin, qui est en fait l'original ; le texte néerlandais en dérive. Quant au récit lui-même deux remarques s'imposent. 1309 Dans l'incunable, le récit vient comme le onzième chapitre, à la suite de la Vie et des Éloges de saint Joseph ; mais aucun lien logique ou grammatical ne noue ces textes entre eux, ni aucune transition rédactionnelle. Aussi peut-on se demander si le récit n'a pas mené une existence séparée avant d'être subsumé dans le cadre que l'éditeur lui a prêté. De plus, le précieux ms de Bruxelles est malheureusement tronqué à partir du ch. 9, dont manque la fin ; peut-on dès lors supposer que notre récit suivait un ch. 10, comme dans le texte...

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