Auteur : Gérard GARITTE.
 
Tome 6 - Colonne 244
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Titre de l'article : GÉORGIENNE (LITTÉRATURE SPIRITUELLE).
Début de l'article :
— On appelle « géorgien » (en géorgien k'art'uli, subst. K'art'veli ; en grec et en latin ibère ; en russe gruzinskij, subst. Gruzin) le peuple chrétien dont la civilisation s'est épanouie dans le territoire situé entre le Caucase, la Mer noire, l'Arménie et l'Albanie ou Aghouanie (Azerbaïdjan). Sa langue, qui n'est ni indo-européenne, ni sémitique, ni altaïque, appartient au groupe méridional (« k'art'vélien ») des langues caucasiques ; elle est la seule de toutes les langues du Caucase qui ait une littérature ancienne ; toujours vivante, elle est aujourd'hui, sous sa forme moderne, la langue de la République socialiste soviétique de Géorgie (Sak'art'velo, 4 millions d'habitants, capitale T'bilisi ou Tiflis). Les plus anciens documents géorgiens (épigraphiques et littéraires) remontent au 5e siècle de notre ère ; le K'art'li ou Ibérie (Géorgie orientale) reçut le christianisme dans la première moitié du 4e siècle, et au 5siècle il se donna, comme l'Arménie sa voisine, une écriture et une littérature nationales. Longtemps cette littérature fut à peu près exclusivement religieuse ; ce n'est guère qu'au 11e siècle qu'apparaît une littérature profane. 1. Caractéristiques générales. — 2. Écrits ascétiques didactiques. — 3. Littérature ascétique narrative. — 4. Vies de moines et d'ascètes.
1. Caractéristiques générales
La littérature religieuse géorgienne est en grande partie composée de traductions. Il n'est pas possible actuellement d'indiquer avec certitude l'origine de chacun des écrits qui sont entrés dans la tradition géorgienne : la plupart d'entre eux sont encore inédits et leur étude philologique, qui suppose des éditions critiques sûres, en est encore à ses débuts ; il est cependant dès maintenant établi que les géorgiens ont traduit, non seulement du grec et de l'arménien, mais aussi du syriaque et de l'arabe. C'est, naturellement, à la littérature...

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